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Retour sur la sortie de GTA: The Trilogie - The Definitive Edition

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Depuis quelques jours, GTA: The Trilogy - The Definitive Edition est disponible sur l'ensemble des plateformes ; ce qui devait être un moment de festivité important commence quelque peu à trouver ses limites, puisque Rockstar Games se heurte désormais au mécontentement d'une partie des fans.

 

Ainsi, malgré le travail de longue haleine effectué par Grove Street Games pour remettre ces jeux au niveau des standards actuels, tout en essayant de garder la patte d'origine, beaucoup de joueurs recensent ainsi les bugs présents sur les différentes versions (notamment sur Switch), au point de mettre des notes assassines aux jeux sur Metacritics, quand ce n'est pas la plateforme de jeux (le Launcher en l'occurrence) qui est directement remise en cause. Un mécontentement qui avait commencé bien en amont de cette sortie et dont cette dernière semble avoir exacerbées les tensions.

 

Entre objectivité et subjectivité, dû notamment à l'émotion et à la nostalgie, difficile de porter un regard juste sur ces derniers jours ; néanmoins, quelques points principaux se dégagent.

 

TAKE-TWO ET LA COMMUNAUTÉ DU MODDING

 

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Un des points de départ de la méfiance d'une partie des joueurs à l'égard des remasters concerne la suppression des mods autour des anciens GTA et autres jeux de l'éditeur et développeur new-yorkais. En effet, alors que Rockstar Games soutenaient le travail des moddeurs autour de ses productions, les choses ont commencé à changer avec l'affaire du Hot Coffee en 2005, dans laquelle un moddeur avait exhumé un mini-jeu sexuel caché dans les codes de GTA: San Andreas et non porté à la connaissance de l'organisme de classification américain (l'ESRB), valant au jeu d'être classé Adult Only dans un premier temps (avant l'arrivée de nouvelles versions) et des millions de dollars à la compagnie et Take-Two.

 

Alors que la compagnie de Sam Houser continuait pourtant à mettre en avant le talent des moddeurs, notamment via le Newswire, à la fin des années 2000/début des années 2010, Take-Two Interactive, la société mère de Rockstar, a tapé du poing sur la table une première fois en 2017 en interdisant OpenIV (la boîte à outils du modding pour les jeux HD de la compagnie) avant de faire marche arrière, après intervention de Rockstar, non sans élaborer de nouvelles règles, interdisant notamment le portage d'éléments d'anciens jeux (ou d'autres jeux hors de la galaxie Rockstar) dans les jeux actuels.

 

Au cours de ces dernières années, de nombreux mods, comme l'ajout de Liberty City versions Grand Theft Auto IV ou la map du premier Red Dead Redemption dans Grand Theft Auto V ont ainsi été victimes de DMCA (loi américaine concernant la violation de droits d'auteur) ; le point d'orgue étant sans doute arrivé cette année avec l'interdiction des mods Re3 et ReVC permettant la rétro-ingénierie de Grand Theft Auto III et Vice City. Alors que les rumeurs autour de possible remasters d'anciens jeux de la compagnie au R étoilé, notamment concernant la trilogie des GTA en 3D, commençaient à prendre de l'ampleur, certains moddeurs y ont vu notamment la volonté de T2 de ne pas interférer avec ces futures sorties.

 

RETRAIT DES VERSIONS ORIGINALES

 

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Alors que la compagnie au R étoilé venait de dévoiler l'existence début octobre et l'arrivée prochaine de la trilogie remise au goût du jour, celle-ci a également indiqué que les versions d'origine des jeux de 2001, 2002 et 2004 seraient retirées des différentes boutiques en ligne (PlayStation Store, Xbox Market, Rockstar Games Launcher, Steam ainsi que App Store et Play Store) dans les jours suivants, le 13 octobre précisément (les joueurs ayant acheté ces versions pouvant malgré tout continuer à les télécharger après cette date).

 

Une décision qui n'a pas plu à beaucoup de joueurs, rapporté notamment par IGN, argumentant autour de la préservation des jeux vidéo, tant ces trois jeux font désormais partie du panthéon vidéoludique et auraient mérité de continuer à être joués et analysés comme tels par de nouveaux joueurs ainsi que de futurs développeurs.

 

LANCEMENT ANTICIPÉ NON VOULU

 

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Jeudi 11 novembre 2021, 16h (heure de France métropolitaine), tels devaient être le jour et l'heure de lancement en simultané des différentes versions de la trilogie remasterisée sur PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series X|S, Xbox One, PC (via le Rockstar Games Launcher) et Nintendo Switch. L'ensemble des joueurs, fansites et presse spécialisée dans les jeux vidéo devaient ainsi pouvoir découvrir les nouvelles versions des aventures de Claude, Tommy Vercetti et Carl Johnson en même temps.

 

Tout du moins devaient. En effet, sans doute parce que Sony ne pouvait pas programmer une autre heure de lancement, la trilogie remasterisée était ainsi disponible dès minuit, pour chaque fuseau horaire, pour les joueurs PlayStation qui avaient précommandé ainsi que préchargé les trois jeux. L'Australie a ainsi été la première a pouvoir bénéficier des jeux et les joueurs ont ainsi pu partager leur expérience de jeu, par séquence ou en streaming sur les réseaux sociaux, YouTube et Twitch, à partir donc de la moitié de la journée du 11 novembre en Europe. Galvanisés par cette sortie avant l'heure, certains joueurs iront même alors jusqu'à modifier le fuseau horaire de leur console pour profiter eux aussi des trois jeux.

 

Un premier couac donc dans cette sortie, d'autant que, sans patch day one notamment, ces versions ont fait apparaître des premiers bugs, notamment de collision. Ni Rockstar, ni Sony n'ont réagit à la suite de ce lancement avant l'heure ; l'entreprise nippone a cependant retiré tout simplement le jeu de son store dans la nuit du 10 au 11 novembre, alors même que les joueurs européens commençaient à y jouer, afin de le remettre en place à partir de l'heure fixée par la compagnie de Sam Houser, et ainsi empêcher ceux qui ne l'avaient pas précommandé d'y jouer.

 

PREMIERS BUGS ET CHOIX DE MODÉLISATION MAL REÇUS

 

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Si donc les versions PlayStation disponibles avant l'heure prévue ont fait apparaître des premiers bugs (passage à travers la carte ou certains éléments du décors, animations erronées, crash, etc.), l'arrivée du jeu sur les autres supports a continué d'alimenter la liste des problèmes rencontrés en jeu (dont nous avons également fait l'expérience pour quelques uns) ; la Switch étant la plateforme la moins puissante des six, la version dédiée et ses problèmes ont également été pointées du doigt. Le nom de Rockstar était ainsi encore en tendance sur Twitter hier mais pas pour les raisons que l'on aurait aimées, puisqu'il concernait ces différents problèmes.

 

Au delà des bugs, un des points sur lequel se concentrent les critiques négatives concernent les personnages et leur modélisations, tant au niveau de leurs visages que de leurs corps et gestuelles. Il s'agit certainement du point le plus compliqué du travers de remasterisation, les modèles d'époque datant de 20 ans environ et de deux à trois générations de consoles antérieures, et dont beaucoup de joueurs ont grandi avec et ont gardé une image mentale d'eux. Le parti pris a ainsi été d'en faire des sortes de versions assez cartoon (plus accentués qu'à l'époque), plus ou moins réussi suivant les personnages, là encore selon les goûts de chacun.

 

Un autre point principal concerne les effets météo. Les problèmes de visibilité avec la pluie, notamment sur la version pour la console de Nintendo, ont ainsi été évoqués à de multiples reprises. De plus, l'absence de brouillard, ajoutée à la distance d'affichage plus élevée qu'à l'époque, permet désormais de voir tous les éléments des différentes villes de loin, rappelant ainsi la taille assez réduite des cartes comparées au sentiment de l'époque.

 

Il ne faut ainsi pas jeter tout le travail effectué par les développeurs du studio indépendant de Grove Street Games, aidés par certains studios internes de Rockstar, au cours de ces deux dernières années autour des trois jeux en tentant de les moderniser à l'aide du moteur Unreal Engine (pour lequel les jeux n'étaient pas prévu à la base), tant au niveau des graphismes (le point fort étant certainement le travail de lumière) que du gameplay (à remettre au goût du jour), en continuant également à préserver le sens du détails propre aux jeux de la compagnie (le travail au niveau des vitrines du centre commercial de Vice City étant à saluer, par exemple). Les développeurs savaient ainsi à quoi ils s'exposaient en touchant aux souvenirs d'enfance de nombreux joueurs, d'après leurs dires (retrouvez d'ailleurs bientôt une synthèse des propos de Rich Rosado, producteur chez Rockstar, détaillant tous ces points dans un prochain article).

 

SOUCIS AVEC LE ROCKSTAR GAMES LAUNCHER ET FICHIERS À SUPPRIMER SUR PC

 

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Quid de la version PC ? Son lancement a lui aussi connu un gros revers (encore d'actualité). En effet, à l'heure où les joueurs des différentes plateformes avaient pu mettre les mains sur la trilogie remasterisée, le Rockstar Games Launcher, la seule plateforme proposant le jeu sur PC à ce jour, étant indisponible, empêchant ainsi tous les utilisateurs de jouer aux différents jeux présents (dont GTAV, GTA Online, RDR2 et Red Dead Online) et ce jusqu'à hier dans la nuit.

 

Mais alors que le Launcher a été remis en ligne, les trois jeux remasterisés ont tout simplement été rendu inaccessible à l'achat et les joueurs qui l'avaient déjà acheté ne peuvent tout simplement pas y jouer. Rockstar indique ainsi être en train de retirer des « fichiers involontairement inclus dans ces versions ».

 

D'après les dataminers, relayés par la presse vidéoludique, notamment Kotaku, les fichiers en question concerneraient le mod Hot Coffee, ainsi que les chansons et musiques pour lesquelles la compagnie britanno-américaine n'avaient plus les droits d'exploitation, certaines depuis le 10e anniversaire de chaque jeu (comme les chansons de Michael Jackson pour Vice City, pourtant retirées des versions mobiles, Steam, PS3 et PS4 dès 2012).

 

REVIEW BOMBING

 

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Comme l'ont pu connaître The Last of Us: Part II et Cyberpunk 2077, entre autres, dernièrement, et en raison de tous ces couacs, GTA: The Trilogy - The Definitive Edition a connu un épisode de review bombing, où, comme son nom l'indique, un grand nombre d'utilisateurs s'est attelé à donner, de manière organisée, des notes négatives aux différentes itérations sur Metacritics. La Definitive Edition obtient ainsi un score de la part des utilisateurs de 0,9/10 pour la version PS5 ; 0,8 pour la PS4 ; 0,6 sur PC ; ainsi que 0,5 sur SwitchXbox One et Xbox Series X|S.

 

Autre facette des réseaux sociaux, les plus virulents s'en sont pris malheureusement directement aux développeurs de Grove Street Games présents sur Twitter, des comportements à condamner dont nous vous invitons évidemment à ne pas reproduire.

 

La chose la plus importante à faire à ce jour concernant les versions lancées le 11 novembre reste de répertorier les différents bugs, comme l'ont commencé à faire les joueurs anglophones sur GTA Forums, afin que Grove Street Games et Rockstar puissent y remédier et ainsi améliorer la qualité de ces nouvelles versions prévues comme un hommage aux trois jeux cultes des années 2000 et un moyen de les conserver pour la décennie à venir.

 

Reste au final à savoir comment vont évoluer les choses dans les prochaines semaines, notamment avec l'arrivée des versions physiques le 7 décembre puis des versions mobiles prévues début 2022, et comment tout ceci impactera le travail en cours autour des nouvelles itérations de GTAV sur PS5 et Xbox Series X|S prévues en mars prochain, attendues elles aussi au tournant.

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