Lors d'une interview avec le magazine Game Informer, Imran Sarwar, directeur artistique chez Rockstar Games, est revenu sur l'évolution de GTA Online ces dernières années, le devenir du (ou des) DLC solo et l'impact de la sortie de Read Dead Redemption 2 sur GTA Online.   Tout d'abord, Matt Bertz de Game Informer l'interroge sur les nombreuses directions qu'a prises GTA Online ces derniers temps, du mélange de différents modes de jeu et univers, et le questionne sur le niveau de préparation du contenu et l'importance du retour d'expérience des joueurs.   Il explique alors que le concept de base était très simple, celui de simplement reproduire l'expérience Grand Theft Auto dans un environnement multijoueur. Pourtant, l'absence des braquages au lancement a selon lui beaucoup impacté le devenir du jeu ; les mises à jour d'octobre 2013 jusqu'à l'arrivée des braquages n'ayant, de son propre aveu, que peu d'intérêt, et entraînèrent une baisse rapide du nombre de joueurs.   Sarwar nous donne d'ailleurs enfin l'explication du temps mis à sortir les braquages en mode multijoueur : l'équipe voulait donner à chaque joueur l'impression d'être unique et primordial dans le braquage, et pas seulement d'être un porte-flingue supplémentaire sans aucune valeur ajoutée, d'où la présence de rôles différents au sein de ces braquages.  
Les braquages, sortis en mars 2015, un an et demi après les débuts de GTA Online.   Il explique également que le fait de mettre en place une équipe pour produire du nouveau contenu et non pas des jeux complets fut assez complexe, mais se montre satisfait de la tournure qu'ont prises les choses depuis la sortie des braquages. Le jeu ne s'est jamais aussi bien porté depuis que les mises à jour sont dignes d'intérêt et apportent de vraies nouveautés, et son seul regret aujourd'hui est d'avoir perdu autant de joueurs les premiers temps, qui ne verront jamais à quel point le jeu s'est amélioré depuis.   Sarwar met le succès actuel du jeu (4 ans après son lancement, le jeu figure toujours régulièrement dans les top 10 des ventes) sur le compte de plusieurs facteurs : la richesse du monde ouvert, l'expérience multijoueur, et surtout la diversité des possibilités en multijoueur. Il est également très impressionné par l'utilisation qui est faite de l'Éditeur Rockstar, du temps passé et de la qualité de certaines productions.   Le journaliste de Game Informer lui demande ensuite s'il a été difficile pour le studio de passer d'un mode histoire scripté, narratif, à un mode multijoueur et plus émergent, même si ce dernier intègre quelques éléments narratifs (par exemple les histoires de braquages). Sarwar lui répond alors que ça n'a pas été un choix délibéré, que les choses se sont plutôt faites naturellement. Le jeu partait de toute façon d'un mode histoire très riche, très détaillé, qui a toujours la préférence de Rockstar.   Pourtant, de ses dires, le développement du mode multijoueur, de la version nouvelle génération du jeu, du nouveau Red Dead Redemption (RDR 2), et des très nombreux ajouts de contenu a phagocyté de nombreuses ressources et idées, à tel point que l'ajout de contenu en mode histoire n'a pas semblé possible ni même nécessaire, du fait de sa richesse initiale, sans pour autant fermer la porte à un changement de cap à ce propos pour les futurs jeux de Rockstar.  
La version nouvelle génération de GTA V, très détaillée et riche en nouveautés.   Le journaliste poursuit en le mettant face aux critiques des joueurs concernant les prix pratiqués en jeu, qui favoriseraient selon eux les gros joueurs et acheteurs de Shark Cards.   Sarwar répond alors assez ironiquement que toutes les décisions et évolutions prises dans l'histoire de GTA ont été critiquées par les joueurs, et considère ces évolutions comme étant obligatoires pour garder GTA à la page. Il considère que ne pas séparer les joueurs en offrant des mises à jour gratuites était la bonne décision à prendre, et rappelle qu'il est tout à fait possible de posséder ce que l'on veut sans jamais dépenser un euro supplémentaire.   De plus, il considère les bonus et réductions offerts les semaines précédant les mises à jour comme étant suffisants, et démontre que la plupart des joueurs arrivent à s'offrir ce dont ils ont besoin le jour où le nouveau contenu est disponible. Il voit également une politique de DLC payants d'un mauvais oeil, puisque ces derniers sépareraient les joueurs en plusieurs groupes et recevraient tout autant de critiques, sans pour autant permettre de rendre disponible autant de nouveau contenu.  
« Contrebande organisée », dernière mise à jour en date sur GTA Online.   Enfin, la dernière question porte sur l'influence que va avoir la sortie de Red Dead Redemption 2 sur le rythme et la qualité des mises à jour de GTA Online.   Imran Sarwar répond alors laconiquement qu'ils n'ont pas encore de date butoir en tête, mais que le rythme de sortie de nouveau contenu sur GTA Online pourrait changer afin d'encourager les joueurs à essayer aussi Red Dead Redemption 2, tout en expliquant que leurs plans et idées peuvent changer très rapidement pour s'adapter sans avoir à trop s'engager sur la longueur : GTA Online n'est donc pas (encore) enterré.   Liens : Game Informer (Évolution de GTA Online) & Game Informer (DLC solo)