Isyanho

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Tout ce qui a été posté par Isyanho

  1. En 2001, avec des titres comme GTA, Mafia ou encore Manhunt, Take-Two interactive, la société mère de Rockstar Games, souhaite plus que jamais atteindre un public mature en développant des jeux aux personnages torturés avec une identité complexe et une nouvelle licence semble parfaitement correspondre aux attentes de l'éditeur : Max Payne. Si le premier la version PC est développée par Remedy Entertainment et distribué par Gathering Of Developers en juillet 2001, les versions consoles sont adaptées par certains studios de Rockstar dont Rockstar Canada (futur Rockstar Toronto) pour la version PS2, neo Software Productions (qui deviendra Rockstar Vienna) pour la version Xbox et Mobius Entertainment (désormais connu sous le nom de Rockstar Leeds) pour la version Gameboy Advance. Le jeu reçoit un honorable score critique et commercial avec notamment 300 000 exemplaires vendus aux Etats-Unis sur l'ensemble de l'année et la récompense du « meilleur jeu PC » par la British Academy Video Games Awards. Le jeu finira par s'écouler à 2,75 millions d'exemplaires toutes plateformes confondues au 22 mai 2002, un score suffisant pour qu'une suite soit dans les tuyaux. En ce 14 octobre 2023, pour célébrer le 20e anniversaire de Max Payne 2: The Fall of Max Payne, nous vous proposons de revenir sur la suite des aventures du policier new-yorkais, qui compte une fois de plus faire parler la poudre pour survivre. STRATÉGIE D'ENTREPRISE Max Payne 2: The Fall of Max Payne est annoncé en mai 2002 lors de l'E3. En développement chez Remedy Entertainment qui collabore toujours avec Rockstar Games, le jeu est prévu pour sortir en 2003 sur consoles et PC. Comme mentionné lors du 10e anniversaire de Max Payne 3, Take-Two annonce parallèlement avoir acquis tous les droits intellectuels associés à la marque pour 34 millions de dollars (personnages, droits d'auteur, marques déposées et technologies exclusives associés, y compris la fonctionnalité du Bullet-Time). Scott Miller, PDG de 3D Realms, éditeur qui a produit le premier Max Payne aux côtés de Remedy déclare : « Il s'agit d'un accord sans précédent pour Take-Two, Remedy et 3D Realms. C'est la première fois dans notre industrie qu'une franchise très réussie change de propriétaire à elle seule. Cet accord valide notre stratégie de développement de jeux basés sur des personnages forts. » Le succès du premier volet pousse l'éditeur à investir 8 millions de dollars dans le développement et Sam Houser, cofondateur et président de Rockstar, s'exprime également via un communiqué : « Avec Max Payne 2, Remedy a fait un travail incroyable en mettant la barre haute en terme d'innovation technique et en créant une expérience cinématographique vraiment superbe. Avec deux ans et demi investis dans ce projet, les résultats ont même dépassé nos attentes qui étaient déjà élevées. Tout le monde chez Rockstar attend avec impatience la réaction des joueurs du monde entier lorsqu'il sortira dans les magasins. » Kelly Sumner, alors PDG de Take-Two, déclare lui dans le communiqué officiel : « Un élément essentiel de la stratégie d'entreprise de Take-Two consiste à contrôler les droits de propriété intellectuelle sur nos marques clés et, par conséquent, à créer le plus de valeur pour notre entreprise. Max Payne a été l'une de nos franchises les plus réussies à ce jour. La propriété de cette marque la plus vendue nous permet de capitaliser largement sur la force continue du produit sur plusieurs plates-formes et d'étendre la marque avec des suites passionnantes ainsi que d'offrir des opportunités d'étendre la marque à d'autres formes de divertissement. » Les premières images de Max Payne 2: The Fall of Max Payne apparus sur la toile Petri Jarvilehto, responsable concepteur de jeux chez Remedy Entertainment précise : « En travaillant avec le vaste éventail de talents et de ressources que Rockstar Games apporte sur la table, nous avons été en mesure de pousser la production à un niveau incroyablement élevé dans Max Payne 2. Nous sommes convaincus d'avoir créé un solide successeur du premier jeu qui repousse les limites de l'action cinématographique et de la narration intense. » Pour ce second opus, Rockstar Games est à la réalisation et Rockstar Vienna s’occupe du portage consoles sous le moteur MaxFX2 déjà utilisé pour le premier jeu (avec plusieurs améliorations importantes avec de meilleures réflexions de lumières et plus de polygones). De plus, Remedy apporte un réalisme supplémentaire en intégrant le moteur physique Havok. S'adressant à Beyond3D en 2003, le chef de projet de Remedy sur Max Payne 2, Markus Mäki, a décrit qu'en plus du roman graphique, l'histoire, la création de personnages et l'environnement, ce moteur a été nécessaire pour développer le projet : « Les plus gros efforts de programmation ont été consacrés à intégrer la physique Havok et créer une nouvelle version de l’éditeur de niveau, MaxED. Les deux ont été cruciaux pour obtenir le niveau de détail que nous voulions avoir dans le jeu. » Alors que Rockstar développe lui-même parallèlement un certain Grand Theft Auto: Vice City, en juin 2003, les premières images apparaissent sur la toile et un site est lancé le mois suivant. Dans le même temps, Remedy envoie des mails concernant des outils de modding prêts à être publiés avec la version PC, comme le stipule Petri Järvilehto : « Nous avons observé de près ce que les gens faisaient avec les outils du premier jeu, donc ce sera très intéressant de voir ce que les gens peuvent proposer lorsqu'ils auront accès aux nouveaux et ensemble d'outils bien amélioré de Max Payne 2. » Au mois d'août, les premières couvertures de magazines dédiés au jeu font leurs apparitions avec quelques informations en plus où nous apprenons notamment que le fameux Bullet-Time a été amélioré et qu'il renforce la sensation cinématographique du jeu qui dispose d'environnements plus détaillés. Sam Lake lui, qui prêtait son visage au protagoniste principal dans le premier opus est désormais remplacé par les traits un certain Timothy Gibbs. Sam lui avait désormais la lourde tâche d'écrire le scénario et d'offrir une suite à la hauteur des attentes de l'éditeur et des joueurs. À L'ÉPREUVE DES BALLES Le jeu sort le 24 octobre 2003 sur PC (le 5 décembre 2003 sur Playstation 2|Xbox) et nous retrouvons le protagoniste deux ans après les événements du premier jeu. Max Payne est désormais détective du New York City Police Department (NYPD) et son désir de vengeance s’est transformé en véritable dépression. Plongé dans ces enquêtes, il va rencontrer un ancien personnage - Mona Sax - qui va l'entraîner dans une spirale infernale de violence. Se faisant désormais traquer par des anciens collègues, Max ne semble pouvoir compter que sur lui-même pour survivre dans cet univers où le chaos règne en maître. À l'image du premier opus, le jeu brille par son atmosphère et son ambiance unique. En raison du budget alloué au titre par Take-Two, Remedy a pu embaucher de véritables acteurs faire évoluer les traits physiques de Max en la personne de Timothy Gibbs. James McCaffrey et Wendy Hoops, les acteurs et actrices qui prêtent leurs voix à Max Payne et Mona Sax offrent également une performance de qualité et font en sorte que leur relation rende l'histoire captivante. L'implication de Rockstar dans le processus de développement se fait également remarquer artistiquement par l'intégration des panneaux de romans graphiques, le travail sur les ombres et la composition des plans. Ce second épisode dispose de plusieurs niveaux de difficulté : Détective (script qui s’adapte au joueur en fonction de sa facilité ou difficulté d’avancé dans le jeu) ; Hard-Boiled (le script ne s’adapte pas, c’est au joueur de s’adapter car tous les ennemis sont à leurs niveaux de difficultés maximum) ; Dead on Arrival (le même principe que Hard-Boiled mais avec un nombre limité de sauvegarde) et New York Minute (un temps de jeu chronométré où le joueur choisit son niveau et essaye d’avancé le plus rapidement possible). De plus, il existe un mode arcade chronométré où le joueur est placé dans une arène avec des ennemis qui réapparaissent constamment et où le joueur doit survivre le plus longtemps possible. Pour se défendre, Max dispose de 14 armes à feu et trois armes et attaques secondaires : l’attaque de mêlée, la grenade et le cocktail molotov. La fonctionnalité du Bullet-Time fait naturellement son retour dans ce nouveau chapitre. Pour rappel, il s'agit d'un effet visuel consistant à déplacer une caméra à vitesse réelle autour d'une action figée ou extrêmement ralentie. Cet effet donne en avantage considérable au joueur : tout ce qui est autour de lui est ralenti et permet de viser et tirer en temps réel face aux nombreux ennemis avec une précision chirurgicale. Mais alors que dans le premier Max Payne le Bullet-Time était une capacité statique, ralentissant simplement le temps pour donner à Max une meilleure précision et anticipation, ici, il devient de plus en plus lent à mesure que Max élimine des ennemis tandis que lui devient plus rapide. Le protagoniste torturé peut désormais voler dans les airs et tirer en même temps tout en choisissant une direction. De plus, tuer des ennemis pendant le Bullet-Time permet de régénérer sa santé et de maintenir cette fonctionnalité plus longtemps, ajoutant ainsi plus de combinaisons possibles et permettant au joueur de recharger une arme tout en observant l’action autour de lui. Vous l'aurez compris, le jeu mise pleinement sur l'action avec des hordes d'ennemis à abattre accompagné une maniabilité plus fluide, d’une réalisation et un design revisité ainsi que de nombreux détails présents dans les environnements (avec des effets de rémanence impeccable et des ombres gérées en temps réel). Le moteur physique Havok fait des merveilles, que ce soit la réaction physique des ennemis et des corps qui tombent sur le sol, les objets présents dans l'environnement, les textures de meilleurs qualités ou la modélisation et expression des visages particulièrement réussis (on peut notamment voir les yeux clignotés, les muscles du visage se tendre et même le grain de la peau). Pour compléter, le studio propose des décors plus variés et un véritable travail sur les effets lors de phases d'action (notamment les explosions) ainsi qu'un travail sur le son (sons des explosions, bruitages...) pour un rendu plus réaliste. La particularité de cette suite réside principalement dans le fait que Max semble être conscient de ne plus être un outsider et d’être le protagoniste d’un jeu d’action, ne prenant jamais de pincettes en ce qui concerne le fait d’abattre tous ceux qui croisent son chemin. Le jeu est construit comme un jeu d’arcade plus qu’un jeu pour le grand public et souffre d'une certaine contradiction. Que ce soit en termes de narration, d’interactivité ou le thème du jeu lui-même, tout s’enchaîne de façon à ce que le joueur s’imprègne de l’histoire. D'un autre côté, factuellement, le jeu propose un enchaînement de séquences et une mise en scène assez linéaire (bien que soignée) où l'on avance sans vraiment de poser de questions. En définitive, bien qu’il soit de moins bonne facture sur consoles, qu’il dispose d’une durée de vie trop courte (entre 7 et 10 heures) et qu’un multijoueur aurait donc probablement aidé le jeu à tenir dans le temps, Max Payne 2 en impose par son moteur graphique, sa narration, un travail d’acteur plus que convaincant et une bande originale de qualité. LA MUSIQUE DANS LA PEAU Le thème musical du jeu - Late Goodbye - composé et interprété par Poets of The Fall Pour Rockstar Games, la musique a toujours représenté un élément essentiel dans le processus de création et Max Payne 2: The Fall of Max Payne ne fait pas exception. Tandis que les compositeurs de musique Kärtsy Hatakka et Kimmo Kajasto reviennent pour composer la bande originale du jeu, le thème musical - Late Goodbye composé par le groupe finlandais Poets of the Fall - dont les paroles sont basées sur un poème de Sam Lake, décrit admirablement l'ambiance qui entoure le titre. S’adressant à Kotaku, le chanteur du groupe, Marko Saaresto déclare à ce propos : « Sam [Lake] et moi sommes amis depuis l'enfance, donc la connexion était déjà en place. Puis un soir, alors que nous conduisions, nous avons commencé à parler de la possibilité que le groupe écrive une chanson pour son nouveau jeu, Max Payne 2. Nous avons créé trois premières démos pour le studio, basées sur le poème de Sam, qui a sélectionné Late Goodbye pour être le thème ». Par ailleurs, Markus Kaarlonen (producteur et claviériste) et Pauli Saastamoinen (monteur) sont des amis de longue date de Sam Lake et Marko Saaresto avait déjà apporté son aide sur certains personnages et bande dessinés Captain Baseball Bat Boy sur le premier épisode. Dans une première version du jeu, le thème était seulement utilisé pour les souvenirs de Max. Par la suite, il sera sélectionné pour être la musique principale du jeu, conçu pour être directement lié à l'histoire, comme le précise Sam Lake : « Nous avons des émissions de télévision en jeu dans Max Payne 2 qui deviennent une plus grande partie du monde, comme le parc à thème Address Unknown. De la même manière, je ne voulais pas que cette chanson soit juste jouée au générique de fin. Je voulais qu'elle existe et fasse partie du monde que nous avons créé ». Le thème peut d'ailleurs être entendu dans plusieurs situations tout au long du jeu, que ce soit dans les écouteurs d'un concierge qui chante ou sur une partition de piano : « Tout se résume à la construction du monde. Comment créer un monde imaginaire qui ressemble à un lieu réel ? Dans un cadre contemporain, des choses comme la musique, la télévision et les films sont très présentes dans notre vie quotidienne. Et lorsque vous construisez un monde, ces détails deviennent des opportunités pour y apporter de la couleur, ajouter et commenter les thèmes de l'histoire ». Marko Saaresto explique : « Sam m'a envoyé l'un de ses poèmes de style pensée pour illustrer l'ambiance du jeu. Ensuite, j'ai pris l'atmosphère générale de la pièce et la phrase "Late Goodbye" et j'ai écrit les paroles autour de ces thèmes. Travailler avec un écrivain comme Sam est un soulagement à bien des égards, car c'est quelqu'un qui peut vraiment comprendre ce que vous traversez en tant qu'artiste pendant le processus de création. Avec lui, c'était particulièrement amusant car nous sommes les meilleurs amis depuis toujours et nous nous connaissons très bien. Le processus était très libre et ouvert d'esprit ». Les prix remportés par Max Payne 2: The Fall of Max Payne aux Game Audio Network Guild Le titre est devenu un énorme succès pour Poets of the Fall qui s'est tout à coup retrouvé à chanter devant un public international : « Nous en sommes très reconnaissants » déclare Saaresto. « Ce fut un excellent tremplin pour nous pour obtenir ce genre d'exposition mondiale. C'était aussi un test très difficile pour notre musique. Si les gens détestaient la chanson, je ne sais pas ce qui se serait passé. Mais ils semblaient adorer ça, et cela nous a donné un bon regain de confiance au début de notre carrière ». Des années plus tard, Poets of the Fall joue toujours Late Goodbye lors de leurs concerts : « Il a définitivement une ambiance particulière, car il s'agissait de notre premier single. Nous l'avons tellement joué au début de notre carrière que, pendant un temps, nous n'avions plus vraiment envie de le jouer en live. Mais elle est de retour sur la setlist depuis un certain temps maintenant et c'est une chanson amusante à jouer ». « C'était formidable de diffuser la musique du groupe et j'adore ce que nous avons fait ensemble au fil des ans », déclare Sam Lake. « Ils avaient un rôle encore plus important dans Alan Wake. Il y avait une chanson de Poets of the Fall, mais le groupe a également assumé le rôle d'un groupe fictif appelé Old Gods of Asgard , qui était vraiment une progression logique de l'utilisation de la musique comme un élément à l'intérieur du monde. Nous sommes juste allés beaucoup plus loin dans Alan Wake que dans Max Payne 2. Je cherche toujours des moyens d'intégrer Poets of the Fall dans nos jeux. Le groupe a écrit une chanson pour Quantum Break intitulée The Labyrinth , mais malheureusement nous n'avons pas eu le temps de la mettre en raison de problèmes contractuels ». La combinaison de musique d'action et de narration de Max Payne et Max Payne 2 a considérablement renforcer le lien entre les deux jeux. Alors que les compositeurs du premier épisode bénéficiaient d'une liberté créative, ceux de Max Payne 2 devaient, avec l’ambition de surpasser son prédécesseur, définir l'identité du titre en utilisant différents instruments comme le hautbois et le violoncelle, permettant par la même de refléter le parcours émotionnel de Max, tiraillé entre son irrésistible espoir de mener une vie normale et son esprit perturbé. Tout ce travail musical a valu au jeu de remporter des prix lors des GANG (Game Audio Network Guild) Awards en 2004, dont le prix de la meilleure chanson instrumentale originale – « Thème Max Payne » et de la meilleure chanson vocale originale (Pop) - « Late Goobye ». UNE SECONDE CHANCE Quelques mois après la sortie du jeu, les chiffres de ventes ne sont pas rassurants et Jeffrey L. Lapin, PDG de Take-Two Interactive à l'époque, va jusqu'à blâmer les ventes médiocres de Max Payne 2 pour justifier sur le quatrième trimestre de l'année l'infériorité des revenus par rapport aux attentes. En septembre 2011, lors de la conférence annuelle sur la croissance de ThinkEquity (une banque d'investissement américaine), le PDG de T2 Strauss Zelnick nous apprend que Max Payne et Max Payne 2: The Fall of Max Payne se sont vendus à 7,5 millions d'exemplaires dans le monde et que le deuxième épisode représente 2 à 3 millions de ces exemplaires. Bien qu'il n'atteigne pas les objectifs de Take-Two, Max Payne 2: The Fall of Max Payne est toujours considéré, même 20 ans après, comme une aventure solide, appréciée et un moyen idéal pour signer la fin de l'ère Max Payne sous Remedy. Deux mois après sa sortie, en décembre 2003, le titre original est lancé sur GameBoy et porté par Möbius Entertainment Ltd. Dans une interview accordée à IGN, David Box, Lead Programmer chez Mobius indique : « Rockstar nous a contactés après avoir vu certains de nos travaux précédents. Nous leur avons construit un prototype complet de l'apparence et de la sensation du jeu et à partir de là, nous avons plongé directement dans la production complète ». Que retenir de cette suite ? Pour Remedy, ce deuxième titre était le pont entre la réussite et l'entrée dans l'industrie en tant que studio autonome et indépendant. Les développeurs sont entrés dans le projet en sachant que ce serait leur dernier jeu concernant Max Payne mais cette nouvelle aventure a prouvé qu'ils pouvaient créer un jeu plus grand et plus beau avec un cycle de développement plus court. Par la suite, Rockstar a pris les rênes de la licence et l'histoire de Max Payne 3 est allée dans une direction complètement différente en 2012. Depuis, alors qu'on pensait la licence enterrée, Remedy annonçait un remake des deux premiers opus en collaboration avec Rockstar Games et nous avons récemment appris via VGC qu'il s'agissait (selon Sam Lake) d'un projet de grande envergure : « C'est une entreprise importante dans le sens où même s'il s'agit de vieux jeux, il suffit de penser à les mettre aux normes modernes et à les combiner en un seul, vous pouvez voir que c'est un très gros projet ». Concernant Remedy, nous savons par le biais de Scott Miller (anciennement producteur sur Max Payne 1 et 2 avec sa société 3D Realms) sur Twitter, que le studio avait à l'époque des plans bien différents de Rockstar concernant la saga : « Le jeu Max Payne de Rockstar (Max 3) n'avait rien à voir avec la direction que Remedy/Apogee aurait prise pour la série. Nous avions mis en place le plan pour chacun des quatre premiers jeux Max se déroulant au cours d'une saison différente (hiver, automne, été, printemps) à New York, révélant une longue histoire ». De là à affirmer qu'une 4ème aventure de Max est dans les plans de la firme étoilée, rien n'est moins sûr et cela dépendra probablement du succès (ou non) des remakes à venir. Et vous, quels sont vos souvenirs sur le jeu ? Souhaitez vous que Rockstar Games sorte un nouvel opus de la série ? N'hésitez pas à nous donner votre avis dans les commentaires et à partager vos expériences en rejoignant la communauté GTA Network France sur Twitter, Facebook et Discord.
  2. Huitième opus de la saga Grand Theft Auto et dernier de la première trilogie 3D, nous célébrons aujourd'hui, le 26 octobre 2019, le 15ème anniversaire d'un jeu désormais culte pour ceux qui ont eu la chance de grandir au début des années 2000 : Grand Theft Auto : San Andreas. Sortit le 26 octobre 2004 sur Playstation 2 et développé par Rockstar North, Take-Two évoque pour la première fois le jeu le 19 octobre 2003, quelques jours avant la sortie de son prédécesseur Grand Theft Auto : Vice City. Celui-ci annoncera plus tard, le 4 mars 2004, que San Andreas sortira le 19 octobre 2004 en Amérique du Nord, le 22 octobre en Europe et le 29 octobre en Australie. Le 11 mars 2004, les premières informations sont alors dévoilés et à la surprise des joueurs, il ne s'agit pas d'une seule ville mais d'un État regroupant plusieurs villes entourés de nombreux comtés. Le 9 septembre, Take-Two indique sur le jeu est reporté d'une semaine et qu'une version PC et Xbox sont prévus. Le jeu sort donc le 26 octobre 2004 sur PlayStation 2 en Amérique du Nord et le 29 octobre en Europe et en Australie. Quant aux versions PC et Xbox, les joueurs concernés ont dû attendre encore quelques mois puisque celles-ci verrons le jour le 7 juin 2005 en Amérique du Nord et le 10 juin 2005 en Europe et en Australie. Quelques années plus tard, en 2010, le jeu sortira sur MAC, le 12 décembre 2012 sur Playstation 3 ainsi que sur iOS, Android et Windows Phone en décembre 2013. Le 26 octobre 2014, pour fêter ses dix ans, Rockstar Games sort une remastérisation sur Xbox 360, la version Playstation 3 suivra également en décembre 2015. Récemment, le jeu était offert avec le lancement du Rockstar Launcher, offre qui s'est terminé le 8 octobre dernier, preuve en est que le jeu traverse les époques malgré les 15 ans qui nous sépare de sa sortie initiale. ESPRIT DE FAMILLE     Après l'ambiance mafieuse de Grand Theft Auto 3 et les palmiers sur fond de néons rose de Grand Theft Auto : Vice City, Rockstar Games décide de présenter une tout autre ambiance et de se rendre dans les années 90, une époque très marqué par la représentation des gangs et l’ascension du hip-hop. L'histoire se déroule en 1992 dans l'État de San Andreas, le joueur incarne Carl Johnson alias CJ, un afro-américain ayant passé sa jeunesse dans son quartier de Los Santos mais étant partit à Liberty City, ville de GTA 3 dans le but de vérifier si l'herbe est plus verte ailleurs. 5 ans après son départ, sa mère est assassiné, l'occasion pour lui de retourner dans son quartier afin de se rendre à l’enterrement de celle-ci. Il va alors retrouver sa famille et se rendre compte que certaines choses ont changés, entre famille, amis et ennemis, rien n'est plus très sûr dans la jungle californienne. Tout au long de l'histoire, le joueur va rencontrer de nombreux personnages, pour certains devenu culte dans la saga Grand Theft Auto. Entre spiritualité et problèmes caractériels, ses personnages vont accompagné le joueur dans son aventure de villes en villes, entre campagne, montagnes et océans, on comprends rapidement qu'il suffit d'un rien pour se perdre dans ce monde immensément grand. Rockstar Games s'est véritablement surpassé pour créer un format de scénario hollywoodien, en témoigne les nombreuses célébrités qui ont participé et/ou prêtés leur voix, preuve que comme à son habitude, rien n'a été laissé au hasard pour rendre tout ce jolie monde crédible. Cet opus marque un tournant de par son époque politiquement incorrect et très peu voir pas exploité dans les jeux vidéos, une représentation jamais vu auparavant et qui permet au studio l’élargir sa créativité que ce soit en terme de contexte, d'histoire ou de personnages. LA FOLIE DES GRANDEURS     Si il y a bien une chose qui distingue ce nouvel opus de ses prédécesseurs, c'est son immensité. Cette fois, Rockstar Games a vue les choses en grand, en très très grand. Après la petite carte de Liberty City et les sympathique plages de Vice City, GTA : San Andreas nous offre non pas une, ni deux mais trois nouvelles villes jamais vu auparavant. Pour donner un ordre d'idées, San Andreas c'est 5 fois la taille de Vice City, une carte offrant plus de reliefs et de possibilités aux joueurs. La première ville que le joueur aura l'occasion de visiter est Los Santos, inspiré de la ville de Los Angeles qui en plus de reprendre une architecture très proche, de nombreux bâtiments célèbres  peuvent être aperçu comme la U.S. Bank Tower, le Los Angeles Convention Center, le Hollywood Walk Of Fame et bien d'autres. La richesse de la carte est significative, à l'est s'enfonce un ghetto dont le personnage principal fait partit, au centre, les commerces et les boîtes de nuits douteuses dirigé par la mafia russe et enfin au Nord-ouest, les quartiers riches décoré de riches propriétés et habité par les plus grandes stars du cinéma, sans oublier le sud, avec ses plages de sables blancs. Des quartiers différents qui permettent au joueur de visiter chaque coin de la carte et de découvrir la société dans son ensemble à travers les classes sociales, la répartition des richesses ou encore la différence culturelle. Le fait d'avoir son propre quartier permet également au joueur de renforcer le côté "chez soi" et de s'immerger plus facilement dans la vie du personnage principal. Le studio nous envoie ensuite dans la deuxième ville fictive du nom de San Fierro, adapté de la ville de San Francisco et la plus petite parmi les 3 grandes villes présente. Cette ville de situe à l'ouest de Los Santos, relié par une grande autoroute traversant la campagne. Situé sur une péninsule, c'est également la ville la plus urbanisé. Comme Los Santos, elle présentera plusieurs monuments célèbres : l'hôtel de ville ressemble grandement à celui de San Francisco, le joueur pourra également poser ses yeux sur une représentation de l'horloge de l'Embarcadero, la Transamerica Pyramid est présente et même les quartiers écossais de Forth Bridge et de Forth Road Bridge. Evidemment, San Francisco est connu pour ses tramways et leur présence est au rendez-vous, malheureusement ne pouvant pas être conduits en plus d'être indestructible. C'est une ville beaucoup plus équilibré que Los Santos pour quiconque souhaiterait un nouveau départ. La troisième ville se nomme Las Venturas, inspiré vous l'aurez deviné de Las Vegas. Elle est situé au milieu du désert, entourés d'autres villes et contrairement aux deux autres, c'est une ville très touristique et très riche, tutoyant quasiment la démesure. Comment faire autrement quand vous pouvez croiser des casinos et des hôtels partout ? La ville dispose de nombreuses infrastructures, des lumières et néons à chaque virage, une ambiance qui fait très vite comprendre au joueur qu'il a visiblement atterrit sur une autre planète, Avec toujours de nombreux quartiers à visiter et l'avenue la plus connu, The Strip, inspiré du Las Vegas Strip est présente. La richesse est visible à travers les voitures, beaucoup plus élégantes et luxueuses mais aussi sur le fait que tout ce qui se vends à Los Santos et San Fierro est 20% plus cher à Las Venturas. Chaque ville offre donc ses particularités. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il y a nombre de choses à contempler et à visiter entre ses villes, de nombreux villages entourés de campagne, de routes et forêts mais également des déserts ont considérablement donné un nouveau souffle à la saga, le joueur pouvant désormais pleinement profiter de cette liberté totale, n’ayant plus le sentiment d'être confié sur une île, pouvant passer d'une île à une autre (une fois celles-ci débloqués au cours du jeu), ne l'oublions pas, sans chargements, ce qui pour l'époque était une nouvelle étape dans l'élaboration d'un jeu à monde ouvert de cet ampleur. A TOI DE JOUER     Pour remplir ce monde gigantesque, il fallait forcément du contenu à la hauteur. Et même de côté-là, Rockstar n'a pas fait semblant. Que ce soit en terme d'armes, de véhicules différents, de vêtements au salon de coiffure, le jeu fourmille d'activités pour que le joueur ne s'ennuie pas entre deux missions. De la danse, du sport en passant par du vélo d'appartement à la salle de gym pour ceux qui n'ont pas peur de perdre des calories ou se détendre dans les bars en faisant une partie de billard quand vous n'êtes pas sur les bornes d’arcades. Il serait démesuré de citer toutes les activités tellement elles sont nombreuses. Le joueur peut s'acheter certains propriétés, aller manger dans des fast-foods, se faire des tatouages... Mais surtout pour la première fois, le joueur a la possibilité de changer le poids du personnage, une énorme évolution qui a permis à des milliers de personnes de mettre à jour leurs fantasmes les plus malsains. D'autres nouveautés sont venus se liés directement à l'histoire et au contexte du jeu comme le fait de pouvoir, à certains moment du jeu, capturer les territoires de gangs rivaux. La possibilité de jouer à deux joueurs, bien que limité, celle-ci aura eu le mérite d'exister et de pousser la durée de vie ainsi que l’expérience de jeu. Comme dans pratiquement tous les GTA, de nombreuses activités sont présentes pour tout ceux qui auront la volonté de finir le jeu à 100% : courses, défis, épreuves en tout genres, de nombreux éléments à trouver, différentes missions à effectuer si vous n'êtes pas entrain de chercher tous les easter-eggs cachés et résoudre les nombreux mystères existants. Mais que serait GTA sans les codes de triches ? Les codes furent à l'époque un véritable succès, le mode online n'était pas encore logiquement exploité sur consoles, on avait pour autant vraiment pas le temps de s'ennuyer. Certains se souviendrons sûrement de journées entières à entrer des combinaisons de codes plus fous les uns que les autres et permettant de jouer avec les limites du jeu. Cela offrait véritablement au joueur la sensation que tout est possible dans ce monde en dominant l'environnement et/ou y ajoutant des éléments. GRAND THEFT AUTO : SAN ANDREAS EN BREF 27,5 millions d'exemplaires vendus au total (jeu le plus vendu sur PS2) 11 plateformes accueillant le jeu  95 sur Metacritic (meilleure note pour un jeu PS2) 15 nominations et 9 récompenses 3 villes 31 personnages 67 acteurs Près de 4 heures de cinématiques 186 véhicules 35 armes 10 radios au total + une radio parlante 100 missions principales 15 missions secondaires 4 mini-jeux 100 tags, 50 fers à cheval, 50 huîtres à trouver, 70 sauts uniques et 100 photos à prendre 96 codes de triche Et vous, quel est votre meilleur souvenir sur GTA : San Andreas ? Le jeu vous a t-il marqué ? Quelle est votre mission favorite ? Souhaiteriez-vous revoir des éléments présents dans le jeu dans un futur GTA ? N'hésitez pas à partager votre expérience et donner votre avis dans les commentaires.
  3. Fin février, le journaliste Jason Schreier, dans un article pour Bloomberg, partageait un e-mail interne de Rockstar Games où Jennifer Kolbe, la responsable de l'édition, demandait aux employés de revenir à plein temps au bureau à partir d'avril, pour des mesures de sécurité et de productivité concernant le développement de Grand Theft Auto VI, récemment entré dans les dernières étapes de sa production. Kotaku vient justement de compléter cette information en indiquant que, selon ses sources, une sortie pour « début 2025 », plus précisément printemps 2025, serait actuellement l'objectif. Cependant, le média américain ajoute que le développement aurait commencé à « prendre du retard » et qu'il s'agirait d'une des raisons ayant poussé les dirigeants de la compagnie, « nerveux et inquiets », à arrêter le télétravail. Aussi, bien qu'une sortie au premier semestre 2025 soit toujours espérée, certaines sources ont indiqué qu'elles n'étaient pas sûres que cela se produise et qu'un lancement à l'automne 2025 semblait plus plausible et réalisable. Un point a commencé à faire couler beaucoup d'encre sur les réseaux sociaux : Kotaku indique en effet qu'un éventuel report du jeu pour 2026 a été évoqué. Cependant, comme le précise le média, cette solution serait envisagée comme un « plan de repli » ou une option « d'urgence », si la suite du développement de GTA VI le nécessitait vraiment. Parmi toutes les réactions à cet article, Tom Henderson, insider réputé pour ses informations vidéoludiques et fondateur d'Insider Gaming, indique : « Je ne sais même pas quoi penser de l'article de Kotaku sur GTA 6... Aucune information n'est nouvelle et il semble qu'il s'agisse simplement d'essayer de tourner autour du pot par rapport aux propos de Bloomberg. » À ce stade, il est évidemment difficile de savoir si le jeu sortira à la période prévue par le label new-yorkais tant les plans semblent constamment évolués. Cependant, il est certain que la compagnie de Sam Houser n'hésitera pas à repousser le jeu si nécessaire afin d'offrir une expérience à la hauteur des attentes de l'industrie et surtout des joueurs, plus impatients que jamais de pouvoir remettre les pieds dans la ville de Vice City et ses alentours. Comme évoqué par le passé, le fait que seule l'année de sortie a été mentionnée officiellement pour le moment permettrait à Rockstar de repousser le jeu de quelques semaines/mois par rapport à ce qui était envisagé en interne, sans que cela soit visible de l'extérieur. La deuxième bande-annonce pourrait sans doute nous permettre d'avoir une période un peu plus précise pour le lancement envisagé du prochain opus, comme cela a été le cas pour Grand Theft Auto V (bien que, encore une fois, un report par la suite reste possible, comme pour les précédents jeux). Liens : Kotaku et Tom Henderson
  4. Un mois jour pour jours après The Lost and Damned, c'est au tour d'un autre jeu de l'univers HD de la série Grand Theft Auto de fêter ses 15 ans : Chinatown Wars. Sorti le 17 mars 2009 sur Nintendo DS en Amérique du nord (le 20 mars en Europe), avant d'être porté dans les mois et années suivantes sur PSP puis les supports iOS et Android, ce treizième opus de la saga phare de Rockstar Games permet de conclure (chronologiquement) les tribulations des joueurs dans le Liberty City version HD ainsi que de renouer avec les bases de la franchise tout en apportant de nouveaux éléments de gameplay. ENTRE RETOUR AUX SOURCES ET MODERNISATION Alors que Grand Theft Auto IV marquait un changement majeur aussi bien dans la série initiée en 1997 que pour le label new-yorkais, que ce soit au niveau du ton que de l'environnement, et alors que les joueurs découvraient de nouvelles facettes de la ville de Liberty City et du scénario principal avec des extensions, Rockstar North et Rockstar Leeds s'attelèrent à la réalisation d'un nouveau jeu sur console portable. Annoncé pour la première fois le 15 juillet 2008 lors de la conférence de presse de Nintendo à l'E3 comme une exclusivité de la DS, le jeu marque ainsi le retour de la série sur une console du géant nippon après GTA premier du nom, GTA 2 et GTA Advance, sortis sur Game Boy Color et Game Boy Advance. Situé un an après les histoires parallèles de Niko Bellic, Johnny Klebbitz et Luis Lopez, Chinatown Wars propose au joueur d'incarner Huang Lee, un jeune chinois venu dans la mégalopole américaine pour venger la mort de son père, chef de triade, et remettre à son oncle, Wu Lee dit Kenny, le sabre Yu Jian, devant rester aux mains du chef de famille. Hélas, tout ne se passe pas comme prévu et, à peine après avoir mis les pieds sur le tarmac de l'aéroport Francis International, Huang est laissé pour mort et l'artefact volé. Il devra donc faire la lumière sur toute cette histoire et retrouver aussi bien le sabre que l'assassin de son paternel. Les joueurs retrouvent ainsi une version cubique de la carte de GTA IV, amputée de l'État d'Alderney, et des cinématiques sans dialogues parlés, en raison des limites de la console portable ; il est à noter que l'ensemble des sons du jeu (des véhicules aux armes, en passant par le menu) sont repris de l'univers 3D. Différent de ses prédécesseurs, Chinatown Wars propose une nouvelle vue, à mi-chemin entre la vue à la troisième personne des univers 3D et HD et la vue en contre-plongée des premiers jeux en 2D, et dont la caméra peut se tourner durant les phases d'action. Le jeu exploite par ailleurs pleinement l'écran tactile de la Nintendo DS, au point où quasiment chaque action du personnage fait l'objet d'un mini-jeu, renforçant l'immersion par la même occasion : trafiquer le démarreur d'une voiture, remplir d'essence des cocktails Molotov, briser une vitre, désarmer une bombe, monter un fusil de précision, court-circuiter un digicode, etc. L'indice de recherche se veut également plus intuitif ; pour échapper aux forces de l'ordre, le joueur ne doit plus fuir une certaine zone mais mettre hors d'état de nuire les véhicules de ses poursuivants. Précurseur, et à l'image de ce pourra être le smartphone et Internet dans Grand Theft Auto V et GTA Online, le PDA du protagoniste permet également aux joueurs de faire quasiment tout depuis l'appareil : de la communication par e-mail avec les personnages pour déclencher des missions à l'achat d'armes sur le site d'Ammu-Nation, en passant par la carte, les stations de radio et, point important du jeu, le trafic de drogue. Bénéficiant d'un mode multijoueur avec la fonction wi-fi local de la console, le jeu fait également la part belle au Rockstar Games Social Club naissant, permettant ainsi d'enregistrer les statistiques en ligne mais également discuter, échanger des objets, découvrir des mini-jeux ou des maquettes en papier, et même de télécharger de nouvelles missions. UNE DOSE... DE POLÉMIQUE Si les stupéfiants ont toujours été en toile de fond dans les différents GTA, ils ont ici une place principal dans le jeu (au point d'être visible dans l'introduction du jeu), le joueur étant amené à gérer un véritable trafic de drogue. Muni de son PDA et de son sac, il doit ainsi acheter et revendre six types de produits (cocaïne, ectasie, héroïne, LSD, marijuana et médicaments) aux gangs des quatre coins de Liberty City, en veillant à en tirer des bénéfices suivant l'évolution du marché, en fonction de la zone et du nombre de services rendus, mais en évitant également les raids de la police lors d'un deal pour ne pas perdre toute la marchandise. Fidèle à ses prédécesseurs, GTA: Chinatown Wars attire avec lui la controverse. Le jeu de Rockstar Games vient en effet casser l'image de « jeux pour enfants » propre à Nintendo avec son ton sulfureux et en particulier ce mini-jeu. Comme pour désarmer les polémiques en approche, Dan Houser déclare quelques mois avant la sortie du jeu, en septembre 2008 : « Personne n’était en désaccord avec la décision très claire de Sam [Houser], selon laquelle GTA doit être classé M [Mature]. On ne peut pas l’atténuer pour le rendre plus convivial pour les familles - ce n’est pas le type de jeu que nous faisons. Nous n’avons jamais mal fait en restant fidèles à nos armes. Nintendo voulait que nous fassions GTA et nous voulions créer un jeu sur leur plateforme. Ils ne voulaient pas que nous fassions un GTA pour les enfants et nous n’avions pas envie de faire un jeu que nous ne ferions pas normalement ». DÉCLINAISONS D'UN MONDE AU CREUX DE LA MAIN Malgré des critiques conquises, le public du géant nippon reste assez réticent et les chiffres de vente, faibles en comparaison avec les autres opus de la franchise, s'en font ressentir. Pour limiter la casse, Rockstar décide alors de porter son jeu sur une autre console nomade qui avait fait ses marques avec Liberty City Stories et Vice City Stories : la PlayStation Portable. Munie de quelques nouvelles missions, la version de la console de Sony, sortie en octobre 2009, voit notamment ses graphismes améliorés et des actions contextuelles remplacées les actions tactiles pour s'adapter au mieux au seul écran et aux commandes de la plateforme. Chinatown Wars débarque également sur iPhone et iPod Touch en janvier 2010, puis sur iPad en septembre 2010. À un prix largement inférieur aux jeux de consoles portables, la version iOS du jeu se rapproche graphiquement de celle de la Nintendo DS (bien qu'avec des couleurs et textures améliorées) et permet le retour des actions sur écran tactile, tout en bénéficiant par le biais d'une mise à jour des nouvelles stations de radio de la version PSP, en plus d'une radio personnalisable (Independence FM de GTA IV). Il faudra attendre décembre 2014 avant que les possesseurs d'appareils tournant sous Android puissent également découvrir les aventures de Huang Lee. Si l'échec commercial de GTA: Chinatown Wars semblait marquer un coup d'arrêt des productions de Rockstar Games sur plateformes nomades, et les consoles de Nintendo en particulier, l'éditeur et développeur continuera d'essayer de s'implanter dans le marché des mobiles et tablettes en proposant à partir de 2011 des versions retravaillées de ses principaux jeux sur iOS et Android (GTA, Max Payne, Bully), avec une interface similaire, ainsi qu'un portage en 2017 de L.A. Noire sur la nouvelle console hybride japonaise, la Switch. La plateforme de Nintendo accueillera d'ailleurs à nouveau la série Grand Theft Auto en novembre 2021 avec GTA: The Trilogy – The Definitive Edition, la compilation regroupant les versions remasterisées de Grand Theft Auto III, Vice City et San Andreas. Chinatown Wars fera à nouveau parler de lui en octobre dernier, en intégrant les jeux classiques de Rockstar pouvant être téléchargés et joués, pour ses versions iOS et Android, parmi les avantages de l'abonnement premium GTA+. GRAND THEFT AUTO: CHINATOWN WARS EN BREF 1 an de développement 3 millions d'exemplaires vendus 4 types de plateformes accueillant le jeu : 2 consoles de jeux vidéo portables et 2 types d'appareils mobiles ou tablettes 93 sur Metacritic 1 villes, 4 arrondissements et 6 îles 33 personnages Près de 1h20 de cinématiques 66 véhicules 24 armes 11 stations de radio, dont 6 exclusives aux versions PSP, iOS et Android (plus 1 personnalisable sur mobile et tablette) ; 48 morceaux sur Nintendo DS et 103 titres sur les autres versions 65 missions principales, dont 5 exclusives à la version PSP et 2 téléchargeables via le RGSC 14 rencontres aléatoires 9 petits boulots 12 types de contre-la-montre 3 types de courses 30 carnages 100 caméras de surveillance 30 sauts uniques 8 trophées en jeu 20 codes de triche dont 4 exclusifs aux versions iOS et Android du jeu Mashup des thèmes de Rudy et Hsin de GTA: Chinatown Wars par 1DERER Et vous, quels souvenirs gardez-vous de Grand Theft Auto: Chinatown Wars ? Quelle mission vous a le plus marqué ? Quels éléments propres à cet opus souhaiteriez-vous revoir dans un futur GTA ? Souhaitez-vous à nouveau un jeu de Rockstar Games exclusif aux consoles portables, mobiles et tablettes ? N'hésitez pas à nous donner votre avis dans les commentaires et à partager vos expériences en rejoignant la communauté GTA Network France sur Twitter/X, Facebook et Discord. Dossier d'origine rédigé par KevFB (2019).
  5. Le 17 février 2009, Grand Theft Auto: The Lost And Damned, la première extension de Grand Theft Auto IV, débarquait en exclusivité (temporaire) sur Xbox 360. Développé par Rockstar North, le jeu fait parler de lui pour la première fois le 9 mai 2006 lors de la conférence de Microsoft à l'E3. Le contenu téléchargeable est annoncé comme une exclusivité Xbox 360 (Microsoft ayant déboursé pas moins de 50 millions de dollars pour qu'elle ne sorte pas sur d'autres plateformes) avant de sortir un peu moins d'un an après le lancement du jeu principal. Cette extension sortira plus tard dans une compilation contenant les contenus supplémentaires de GTA IV (l'autre extension étant The Ballad Of Gay Tony) intitulé Episodes From Liberty City, le 29 octobre 2009, toujours en exclusivité sur la console de salon de Microsoft. Le 29 janvier 2010, Rockstar Games annonce que les deux extensions de Grand Theft Auto IV seront disponibles sur toutes les plateformes (soit également les Playstation 3 et PC) le 30 mars de la même année. Cependant, en raison d'un problème de dernière minute, la date de sortie a dû être reportée de quelques semaines : le jeu sortira donc sur PS3 et sur PC le 13 avril aux Etats-Unis et le 16 avril dans le reste du monde. EASY RIDER Cette extension s'inscrit dans le même univers que Grand Theft Auto IV, abordant la même ville : Liberty City. Mais l’aventure est cette fois-ci centrée sur l'État d'Alderney, et contrairement à son prédécesseur, toute la carte est débloquée dès le début de l’aventure. Le gameplay est sensiblement le même, mais la différence la plus notable est évidemment que cette fois-ci, on incarne un nouveau protagoniste du nom de Johnny Klebitz (déjà apparu brièvement dans GTA IV), premier protagoniste juif d'un GTA (et probablement le seul) devenu leader d'un gang de motards nommé The Lost dans l'État d'Alderney. Johnny est aux antipodes des précédents chefs du gang, c'est une personne souhaitant s'éloigner de la violence et de la drogue se trouvant en plein milieu d'un conflit entre deux gangs de bikers rivaux, le nuisible retour de l'ancien leader William Grey, surnommé Billy, le forcera à faire des choix et protéger ceux à qui il tient vraiment. Le jeu jouit d'un scénario qui s'inscrit dans la maturité de Grand Theft Auto IV, qui avait déjà habitué le joueur à des personnages très bien développés. C'est cette fois-ci, l'occasion de montrer un tout autre visage de Liberty City, beaucoup plus "underground" et plus sombre encore. Après avoir vécu l'aventure du solitaire Niko Bellic dans GTA IV, changement de cadre pour le joueur : il est temps de jouer collectif. Nous sommes plongés dans cet univers de motards à travers une Amérique marquée par la violence et les abus en tous genres, entrant dans la vie d'une bande qui permettra d'offrir au joueur un sentiment de camaraderie. Enfourchez désormais votre bécane, faites chauffer les moteurs et voyagez en groupe à travers l'aventure américaine que vous propose la vie dans un gang. Le jeu Grand Theft Auto IV et ses extensions étant étroitement liés, Johnny Klebitz aura l'occasion de rencontrer à travers son périple le protagoniste Niko Bellic. Une idée qui fondera l'histoire même de Grand Theft Auto V puisque nous incarnons trois personnages à travers des histoires qui s'entremêlent. Cependant, des conflits ayant éclatés entre Rockstar Games et Michael Hollick, l’acteur donnant sa voix à Niko Bellic, à propos du salaire de ce dernier, les développeurs n’ont pas pu faire doubler une seule nouvelle ligne de dialogue pour le personnage de Niko, ils ont donc dû réutiliser des dialogues déjà enregistrés pour GTA IV, ce qui on l’imagine bien, a rendu compliquée la tâche des scénaristes. EFFET DE GROUPE Pour renforcer l'immersion et l'effet de groupe lors des différents trajets en mission, il a été mis en place un système de camaraderie. Lors d’un déplacement en moto, un symbole apparaîtra sur la route si vous êtes correctement regroupés avec votre bande, permettant de renforcer la confiance de celle-ci, débloquant des bonus de santé et des dialogues inédits. Par ailleurs, étant donné l'importance des deux roues dans la jouabilité et Johnny étant un motard talentueux, un soin tout particulier a été effectué sur celles-ci, supportant beaucoup mieux les impacts de balles, leur maniement a été amélioré afin de limiter les chutes et les rendre plus agréables à conduire. Contrairement à Niko, Johnny a déjà une certaine liste de contacts, votre répertoire est déjà rempli des membres du gang et vous pouvez les contacter pour vous faire livrer des armes, une moto ou encore demander des renforts, cette fois, vous êtes sur le devant de la scène. Le joueur, dans cet opus, aura également le tâche de protéger les membres pendant les combats armés, membres qui gagneront de l'expérience au fil des missions et qui deviendront logiquement plus efficaces. Globalement, le jeu propose aussi de nouveaux véhicules et évidemment de nouvelles motos, certaines étant exclusives. Rajoutant de nouvelles armes avec lesquelles on fera rapidement connaissance comme le lance-grenade où les bombes artisanales. De nouvelles musiques sont disponibles dans les radios du jeu ; les radios Liberty City Hardcore et Liberty Rock Radio, ambiance motard oblige, sont les deux radios avec le plus de nouveaux titres musicaux. Un nouveau talk-show orienté métal est également ajouté à la radio Liberty City Harcore, le présentateur n'est autre que Max Cavalera, ancien membre de Sepultura et membre actuel de Soulfly et Cavalera conspiracy. Ces différents ajouts ne changent pas forcément profondément le gameplay de base de Grand Theft Auto IV, mais ils permettent de renforcer l’immersion, le jeu nous faisant passer d’un protagoniste froid (Niko Bellic), qui ne cherche qu’à survivre dans ce monde qui lui est étranger à Johnny, qui veut à tout prix protéger ses frères d’armes les plus fidèles. MULTIJOUEURS Le multijoueur de The Lost And Damned reprend les base de celui de Grand Theft Auto IV : Tout d'abord, un mode libre où les joueurs peuvent s'amuser entre eux ou, à contrario, s'affronter, ainsi que différents modes de jeux pour une capacités de 16 joueurs sur consoles et 32 joueurs sur PC. Le jeu propose bien évidemment des courses et des affrontements mais s'offre aussi le luxe de quelques modes supplémentaires : « Le loup solitaire » où le joueur est seul contre tous, puis est remplacé par celui qui l'a tué, le « Chopper vs. Chopper », un joueur en moto qui doit survivre face à un hélicoptère ainsi que le « Police contre voleurs », vu sa dénomination, pas besoin d’explications supplémentaires. Le mode multijoueur offre un personnage pouvant être personnalisé, mais cela reste assez minime et anecdotique. LOST FOREVER Le jeu a particulièrement bien été accueilli par l'ensemble des critiques et rédactions, s'offrant globalement de très bonnes notes. Il offre et développe un nouvel univers au sein de la saga, mêlant drame et action dans un contexte de guerre entre motards finalement très peu exploité jusque-là. Dans l'ensemble, on peut penser que le jeu a été préparé autant pour son époque que pour le futur de la saga, le fait de se faire croiser différents protagonistes étant dans les tuyaux de Rockstar depuis GTA: San Andreas, l'idée s'est petit à petit développée au sein du studio et s'est en quelque sorte incarnée dans ces extensions ; pour finir par être vraiment exploitée dans Grand Theft Auto V. Grand Theft Auto : The Lost And Damned n’a pas été l’opus le plus vendu ni le plus marquant de la saga, il souffre des mêmes problèmes qui sont reprochés à GTA IV (ambiance trop sombre, pas assez fun, gameplay lent, etc), mais permet aux joueurs de découvrir un nouvel univers et de nouvelles mécaniques de jeu. Ceux-ci ont par la suite été réutilisés dans GTA Online et sa mise à jour « Motos, Boulots, Bobos » qui est finalement un gros clin d’œil à cette extension de Grand Theft Auto IV, ce qui avait ravit les plus nostalgiques d’entre nous. Brothers for life. Lost forever... GTA IV: THE LOST AND DAMNED EN BREF 2 ans de développement 50 millions de dollars de budget avec The Ballad of Gay Tony 3 millions d'exemplaires vendus au total avec le pack Episodes From Liberty City 3 plateformes accueillant le jeu (4 en comptant l'émulation) 90 sur Metacritic 2 villes, 4 arrondissements et 7 îles 128 personnages dont 18 personnages principaux Près de 1h30 de cinématiques 150 véhicules, dont 17 exclusifs à l'extension seule et 5 exclusifs au pack Episodes From Liberty City 24 armes, dont 5 exclusives à ce contenu téléchargeable et 1 exclusives à EFLC 19 stations de radio (plus 1 personnalisable sur PC), 194 morceaux et 8 programmes pour les talk show, dont 56 exclusifs à The Lost and Damned ; Episodes From Liberty City ajoute 3 stations de radio exclusives ainsi que 100 nouvelles musiques et chansons (dans le jeu d'origine, pour les deux) 22 missions principales 4 missions secondaires 6 mini-jeux 50 paquets cachés (mouettes) 5 succès et trophées 22 codes de triche, dont 6 exclusifs à TLAD Remix du thème de The Lost and Damned par Fethelous Et vous, quels souvenirs gardez-vous de GTA: The Lost and Damned ? Quelle virée à Liberty City et Alderney avec votre gang et quelle mission vous ont le plus marquées ? Quels éléments propres à cette extension souhaiteriez-vous revoir dans un futur GTA ? Dossier d'origine sur le jeu par Tarkoss, Isyanho, JeyM et KevFB.
  6. Comme vous le savez, les nombreuses vidéos qui ont fuité concernant le futur Grand Theft Auto VI ont déstabilisé les équipes de Rockstar Games. Beaucoup d'internautes sur la toile, notamment sur Twitter, ont pris ces vidéos pour ce qu'elles n'étaient absolument pas, au regard notamment des graphismes visibles dans celles-ci. Ces versions (pré-)alpha et debug du jeu font partie intégrantes d'un développement précoce, très loin donc de de la version finale et jouable de GTA6. De nombreux acteurs de l'industrie et joueurs ont donc pris soin de soutenir la compagnie de Sam Houser en postant des vidéos de préproduction de leurs jeux les plus populaires. Une des premières versions de travail de Horizon: Zero Dawn (image de Cian Maher) Ainsi, nous pouvons retrouver dans de nombreux tweets des versions de travail de God of War, Uncharted 4, The Last of Us, Horizon: Zero Dawn, Sea of Thieves, Control, Cult of The Lamb, Immortaly ou encore Overwatch. Full Circle, un nouveau studio développant le prochain opus de Skate, a même ouvert une version pré-alpha du jeu à certains joueurs. Nul doute que cette fuite aura eu un impact sur la face cachée des studios vidéoludiques dans leurs processus de développement et qu'à l'avenir, des dispositifs seront mis en place. Prototype de Sea of Thieves (image de Sophie Le Blanc) Mais ce n'est pas tout, les joueurs ont également eu un impact sur les réseaux sociaux puisque le message posté par Rockstar en début de semaine a dépassé la barre du million de likes sur Instagram et Twitter, faisant notamment de lui le tweet le plus liké de ce dernier réseau social concernant les jeux vidéo. Par ailleurs, nous tenons à rappeler que le développement d'un jeu, quel qu'il soit, passe par de nombreuses étapes nécessaires jusqu'au produit final, et que beaucoup d'éléments sont amenés à être modifiés ou même retirés pour diverses raisons, techniques comme artistiques. D'ailleurs, contrairement à ce que l'on pourrait croire, la partie concernant les graphismes est le plus souvent une des dernières étapes dans le développement d'un jeu à gros budget puisque ceux-ci ne doivent logiquement pas paraître obsolètes à la sortie du titre. Nous profitons également de cet article pour renouveler notre soutien à Rockstar Games et ses développeurs, dont la qualité des jeux n'est plus à démontrer après près d'un quart de siècle ainsi que leur impact majeur sur l'industrie vidéoludique, et leur souhaitons bon courage pour la suite du développement du prochain GTA et leurs autres projets.
  7. C'est peu de le dire, Grand Theft Auto VI a encore beaucoup de choses à nous apprendre après la publication de sa toute première bande-annonce le 5 décembre dernier. Alors que la vidéo s'approche doucement - mais sûrement - des 200 millions de vues sur YouTube et que de nouvelles informations officielles autour du titre se font attendre, nous en apprenons plus le fonctionnement interne de Rockstar Games et le développement du jeu grâce à un article de Bloomberg par Jason Schreier (qui a notamment parlé du développement dès avril 2020, donné plus d'informations sur le jeu en juillet 2022 avant de dévoiler avant tout le monde l'annonce officielle à venir du premier trailer en novembre dernier). Dans un e-mail envoyé ce mercredi 28 février par la direction, relayé donc par le journaliste, la compagnie de Sam Houser demande à ses employés - qui sont notamment en télétravail depuis la pandémie de Covid-19 - de retourner au bureau cinq jours par semaine à partir du mois d'avril, dans la mesure où le jeu entre dans les dernières étapes de son développement. Pour Jennifer Kolbe, la responsable de l'édition chez Rockstar, cette décision fait sens et a été prise pour des raisons de productivité et de sécurité. Selon elle, l'entreprise y a également trouvé des « avantages tangibles » : « En effectuant ces changements, nous sommes désormais dans la meilleure position pour proposer le prochain Grand Theft Auto au niveau de la qualité et de la finition que nous savons qu'il requiert ainsi qu'une feuille de route de publication qui correspond à l'ampleur et à l'ambition du jeu. » Après les fuites majeures de septembre 2022 et celle ayant concerné le trailer 1 notamment, le label new-yorkais semble vouloir prendre toutes les précautions pour ne pas rater la promotion et la sortie du jeu le plus ambitieux de la franchise et le plus attendu de toute l'industrie vidéoludique. Quant à la période de sortie retenue, tout reste possible à ce stade. Le prochain opus pourrait ainsi sortir encore durant la première partie de l'année 2025 (bien que Take-Two parle maintenant de l'année civile dans son ensemble) même si le studio n'hésitera évidemment pas à reporter son jeu de quelques mois si besoin, comme cela a été le cas pour ses précédentes productions. Les prochaines informations et images officielles, et surtout la deuxième bande-annonce, devraient nous apporter davantage de réponses à ce niveau-là dans les semaines ou mois à venir. Lien : Bloomberg
  8. Annoncé en avril 2022 et né d'une nouvelle collaboration entre Remedy et Rockstar Games, le remake du premier Max Payne et de Max Payne 2: The Fall of Max Payne est toujours en développement actif et devrait nous faire patienter quelques années de plus avant d'être disponible sur les différentes plateformes actuelles. En novembre dernier, dans un communiqué de Remedy à ses investisseurs, le studio finlandais indiquait que le projet est en bonne voie pour passer du concept à la production : « Le remake de Max Payne 1&2 est entré dans la phase de préparation de la production. Le style et la portée du jeu ont été clarifiés et l’équipe qui y travaille est exceptionnellement bien organisée. Grâce à ces réalisations, nous sommes très enthousiastes quant au projet et à son succès futur ». Dans une interview accordé à VGC, au moment de la sortie du jeu Alan Wake 2, Sam Lake (créateur emblématique de la saga) confirmait également qu'il s'agissait d'un projet de grande ampleur : « C'est un projet d'envergure dans le sens où, même s'il s'agit de vieux jeux, rien que l'idée de les mettre à jour selon les normes actuelles et de les combiner en un seul, nous pouvons voir que c'est un très gros projet. » Suite au succès de son dernier titre, le studio a récemment déclaré dans un communiqué de presse : « Condor, Control 2 et le remake de Max Payne 1&2 ont tous accéléré leur rythme de développement grâce au personnel libéré par Alan Wake 2, et nous prévoyons que ces projets atteindront leurs prochaines étapes de développement au cours du premier semestre 2024. » En attendant la nouvelle présentation de Remedy sur ses résultats financiers le 20 mars prochain, c'est sur les réseaux sociaux que l'entreprise a décidé de partager deux photos de son studio en Finlande, décoré pour l'occasion et affichant un tout nouvel artwork inspiré des oeuvres originales de la saga.     Vous remarquerez par ailleurs la présence de la tour One World Trade Center en arrière-plan, inaugurée en 2014 à New York, indiquant potentiellement que le jeu se déroulera dans une époque plus moderne, contrairement aux jeux originaux qui se situaient entre 2001 et 2004 (les tours jumelles du WTC étaient d'ailleurs visibles dans la version PC du premier jeu avant d'être retirées des versions consoles quelques mois plus tard, à la suite des attentats du 11-Septembre).   Rien ne permet de dire également de dire quel visage sera retenu par Remedy pour le protagoniste. Si l'artwork ne semble pas reprendre les traits de Sam Lake (qui avait prêté son physique au policier new-yorkais dans le premier jeu), le studio pourrait s'orienter vers le visage de Timothy Gibbs (utilisé pour Max Payne 2) ou bien James McCaffrey (performance capture dans Max Payne 3 et surtout voix du personnage dans tous les jeux). Le choix de McCaffrey serait d'ailleurs symbolique, après son décès en décembre dernier.   Liens : Remedy Entertainment, VGC et @remedygames (Instagram)
  9. Comme à chaque nouvelle intervention de Take-Two Interactive ou Rockstar Games même, tous les yeux sont rivés sur le prochain opus tant attendu en 2025 : Grand Theft Auto VI. Heureusement pour les fans, la traditionnelle conférence téléphonique de Take-Two venant ponctuer chacun de ses trimestres financiers nous permet d'en apprendre un peu plus concernant les plans autour du jeu. En premier lieu, l'éditeur revient ce qui a fait grand bruit en cette fin d'année 2023 : la première bande-annonce du jeu. Entrée dans le Livre Guinness des records lors de son premier jour de diffusion, Take-Two confirme que la vidéo a cumulé 93 millions de visionnages sur la plateforme en 24 heures ! Le PDG Strauss Zelnick a ainsi déclaré à IGN avant la conférence téléphonique : « C'est incroyable. L'annonce de la bande-annonce fut une énorme nouvelle, et ensuite, nous avons été très satisfaits lorsque la bande-annonce a cassé Internet... Donc nous ne pourrions pas être plus heureux ou plus excités. » Pour information, la vidéo culmine désormais à plus de 174 millions de vues sur YouTube. Nul doute que cela a permis à la compagnie de Sam Houser d'étendre encore plus sa notoriété aux quatre coins du monde et d'envoyer un message fort à l'ensemble de l'industrie vidéoludique. L'éditeur s'est de plus exprimé sur la fuite de la bande-annonce (qui a forcé Rockstar à la mettre en ligne bien plus tôt que prévu), expliquant qu’il regrettait cet incident, mais que cela n'a pas impacté l'entreprise : « En termes de fuite, c'est toujours décevant pour l'équipe, mais au final, je ne pense pas que cela nous ait fait du mal. » Au-delà des chiffres, les joueurs sont naturellement plus qu'impatients d'en savoir plus sur la date de sortie. Sur ce point, Zelnick déclare : « Le studio vise la perfection et il sera temps de sortir le jeu quand nous estimerons qu'il sera irréprochable créativement parlant. Il existe une tension inhérente entre la recherche de la perfection et la mise sur le marché d'un jeu, cette entreprise penche plus du côté de la perfection. Les attentes autour de GTA VI sont beaucoup, beaucoup plus importantes que celles autour de GTA V à l'époque. D'un autre côté, vous savez, 195 millions d'unités vendues pour GTA V à ce jour, ce n'est pas à négliger. Nous nous garderons bien de faire des pronostics sur la réussite du jeu, mais il est clair que les attentes sont très élevées. » Le PDG de T2 a ensuite assuré aux investisseurs « être dans le même bateau » que le reste de l'entreprise, et que les développeurs et les dirigeants bénéficient tous deux d'incitations financières pour garantir que le développement ne s'éternise pas. Pour terminer, Strauss Zelnick annonce une année vaste, unique et révolutionnaire pour l'exercice 2025 : « Nous avons toujours géré Take-Two sur le long terme et nous avons une grande confiance dans notre pipeline révolutionnaire pour l'exercice 2025 et au-delà. » À noter d'ailleurs que, dans les documents rendus publics, le jeu est présent dans le tableau de sorties de l'éditeur pour les années fiscales 2025 et 2026 avec la mention Launching Calendar 2025 (soit l'année civile 2025 de manière globale), là où un jeu comme Tales of the Shire a une sortie prévue pour l'année fiscale 2025 (soit entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025). GTA VI serait-il attendu après mars 2025 ? Pour le moment, rien ne permet de le dire, et l'absence de période de sortie (saison, trimestre ou semestre) entraîne évidemment son lot de spéculations. Il est d'ailleurs important de rappeler que les jeux de Rockstar ont généralement subi des reports. Pour GTAV d'ailleurs, T2 prévoyait en août 2012 une année fiscale 2013 importante avec le jeu (soit jusqu'au 31 mars 2013), mais celui est annoncé quelques mois plus tard pour le printemps 2013 avant d'être repoussé au mois de septembre, soit au-delà de ces prévisions. Liens : Take-Two Interactive et IGN
  10. Après avoir soufflé ses 5 bougies en octobre dernier, Red Dead Redemption 2 ne baisse pas les bras pour autant et continue son propre chemin au sein de l'industrie vidéoludique. Lors de la conférence téléphonique de Take-Two destinée aux investisseurs concernant le 3e trimestre de son année fiscale 2024 (du 1er octobre au 31 décembre 2023), nous apprenons que le dernier jeu solo en date de Rockstar Games s'est désormais écoulé à 61 millions d'exemplaires à travers le globe.   Ces nouveaux chiffres indique une hausse de 4 millions de copies par rapport au trimestre précédent.   Ainsi, en un peu plus de 5 ans, le jeu réalise l'exploit de devenir le 7e jeu le plus vendu de tous les temps, dépassant ainsi le célèbre jeu RPG de Bethesda, Skyrim, et ses 60 millions de copies vendus depuis son lancement en 2011, jeu qui par ailleurs est sorti sur une foule de plateformes depuis (Windows, PlayStation 3, Xbox 360, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PlayStation 5 et Xbox Series) contrairement aux aventures d'Arthur Morgan (PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows, Stadia - plateforme ayant cessé d'exister l'an dernier -).   RDR2 se classe ainsi après Minecraft (300 millions d'unités écoulées), Grand Theft Auto V (195 millions), Tetris (100 millions), Wii Sports (83 millions), PUBG: Battlegrounds (75 millions) et Mario Kart 8/Deluxe (69 millions). Désormais, la série Red Dead (qui va fêter ses 20 ans en mai) compte 86 millions d'exemplaires vendus ; la sortie de Red Dead Redemption et son extension Undead Nightmare sur Playstation 4 et Nintendo Switch en août dernier semble d'ailleurs avoir trouvé son public avec 1 million d'unités écoulées. Lien : Take-Two Interactive
  11. Après 10 ans de règne au sein de l'industrie vidéoludique, Grand Theft Auto V semble tout bonnement indestructible et continue d'affoler les compteurs. Lors de son habituelle conférence téléphonique destinée aux investisseurs et axée ici sur les chiffres du 3e trimestre de son année fiscale 2024 (allant du 1er octobre au 31 décembre 2023), Take-Two Interactive a annoncé que le titre phare de Rockstar Games s'est écoulé à 195 millions d'exemplaires à travers le monde. Le dernier jeu solo en date de la série a ainsi accumulé 5 millions d'unités de plus qu'en novembre dernier, lors du précédent bilan trimestriel. En maintenant ce rythme, constant depuis plusieurs années, le jeu devrait aisément dépasser la barre symbolique des 200 millions d'unités écoulées au prochain trimestre et franchir ainsi un nouveau palier historique dans l'histoire des jeux vidéo. À ce jour, seul Minecraft a réussi cette performance (le jeu de Mojang culmine désormais à plus de 300 millions d'exemplaires vendus). Croissance des ventes de GTA V depuis sa sortie initiale en septembre 2013 Avec ces nouveaux chiffres, la franchise culte de Rockstar, en 26 ans d'existence, atteint désormais les 420 millions d'exemplaires vendus à travers le monde et se place 5e dans le classement des séries vidéoludiques les plus vendues, derrière Mario (832 millions), Tetris (495 millions), Pokémon (480 millions) et Call of Duty (425 millions). Comme toujours, GTAV représente la plus grosse part de ces chiffres (46,4 %). NOUVEAUX RECORDS POUR GTA ONLINE Concernant GTA Online (qui propulse notamment Grand Theft Auto V au sommet des ventes depuis de nombreuses années), Strauss Zelnick, le PDG de Take-Two, a déclaré que la dernière mise à jour « Casse de haut vol », sortie en décembre, avait permis au jeu d'atteindre son plus grand nombre d'utilisateurs actifs depuis des années ainsi que la plus forte augmentation jamais réalisée de nouveaux comptes sur la plateforme. D'ailleurs, la bande-annonce de son lancement culmine désormais à 25 millions de vues, un véritable record, qui profite probablement aussi du regain de popularité de la compagnie et de la franchise avec la diffusion de la première bande-annonce du très attendu Grand Theft Auto VI le 5 décembre dernier. De plus, selon Zelnick, les dépenses de consommation via l'abonnement GTA+ sont « particulièrement en hausse » et permettent au service premium de se développer rapidement, lui qui a continué à s'étoffer l'an dernier en proposant des bonus en dehors de GTA Online (notamment la possibilité de jouer à d'autres jeux de Rockstar sans coût supplémentaire). Lien : Take-Two Interactive
  12. Après avoir été longuement repoussées, les versions mobiles de GTA: The Trilogy - The Definitive Edition débarquaient enfin le 14 décembre dernier, notamment en partenariat avec la célèbre plateforme de streaming Netflix. Si la nouvelle était pour le moins inattendue, la stratégie semblerait avoir porté ses fruits puisque que lors d'une récente réunion avec ces actionnaires, le groupe a annoncé que la trilogie avait atteint les 18 millions de téléchargements sur mobile, soit, le lancement de jeu le plus réussi à ce jour. Concernant les chiffres exacts, GTA: San Andreas semble toujours aussi populaire puisqu'il représente 11,6 millions de téléchargements ; en détails, 9,1 millions de téléchargements sur iOS et 2,6 millions sur Android. GTA: Vice City représente lui 4,1 millions de téléchargements, dont 3,1 millions sur iOS et environ 900 000 sur Android. Et enfin, Grand Theft Auto III complète le podium avec 2,4 millions de téléchargements (1,7 million sur iOS et environ 700 000 sur Android). Top 10 des jeux les plus téléchargés à ce jour sur le service de Netflix L'influence positive de GTA: The Trilogy - The Definitive Edition sur l'ensemble des téléchargements Comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-dessus, la trilogie semble également avoir eu une influence très positive sur les téléchargements généraux depuis la création du service en août 2021, passant de 10 à 28 millions de jeux téléchargés entre le mois de novembre et décembre. Dans une lettre adressée aux actionnaires, Netflix déclare la trilogie Grand Theft Auto est « le lancement le plus réussi de Netflix à ce jour en termes d'installations et d'engagement », ajoutant que certains consommateurs se sont inscrits à Netflix « simplement pour jouer à ces jeux. » Lien : Mobilegamer
  13. Maintenant que Grand Theft Auto VI est attendu pour 2025 et que la première bande-annonce a été dévoilée le 5 décembre dernier, l'actualité autour du titre devrait s'accélérer tout au long des prochains mois jusqu'à la date de sortie. Alors que l'année 2024 vient de commencer, nous apprenons qu'un célèbre chanteur, rappeur et compositeur américain travaillerait en collaboration avec Rockstar Games sur le titre tant attendu. Connu dans l'industrie musicale depuis des décennies pour avoir notamment popularisé l'Auto-Tune (le fait de modifier sa voix avec un logiciel) sous le pseudonyme de T-Pain, Faheem Rasheed Najm est né en Floride et a conquis toute une génération en collaborant avec des artistes du monde entier. Également streamer sur Twitch, T-Pain jouait souvent sur le serveur NoPixel - célèbre serveur RP pour Grand Theft Auto V - depuis 2021. Cependant, celui-ci n'étant plus présent sur la plateforme depuis un moment, c'est dans un livestream diffusé sur les réseaux sociaux que le chanteur a vendu la mèche. En effet, évoquant la raison de son absence pour répondre à un fan (séquence disponible sur Twitter/X), il déclare : « J'étais sur NoPixel, puis j'ai commencé à travailler sur GTA VI, et ils m'ont dit que je ne pouvais plus faire de RP parce que ça allait à l'encontre de... Ils ont fait tout un discours, genre "Et si quelqu'un prenait ton album et le réenregistrait, et que plus de gens l'écoutaient ?", et je me suis dit "Ok, je comprends un peu ça, mais je m'amusais bien. Ok, tant pis." J'ai commencé à travailler sur le jeu avec eux, puis ils ont fait équipe avec les gens qui font le roleplay, et je me suis dit : "Attendez une minute, quoi ? Quoi puta** ? Vous me dites que je ne peux pas faire ces trucs et vous vous associez aux gens qui permettent le RP ?" » T-Pain fait référence au fait que la compagnie de Sam Houser a fait l'acquisition cet été de Cfx.re, connu pour ses serveurs de roleplay et de créations en tout genre FiveM et RedM pour les versions PC de GTAV et Red Dead Redemption 2. Le chanteur semble toutefois prendre la nouvelle avec légèreté. Tout porte à croire donc que le RP occupera une place un peu plus importante dans ce prochain opus ou bien dans la prochaine version de GTA Online. Quant à T-Pain, incarne-t-il son propre personnage (comme cela semble être le cas pour Peggy Gou et Rod Wave ; voir notre analyse du trailer #1) et/ou sera-t-il impliqué dans la bande-son de GTA VI ? Affaire à suivre. Lien : @AkademiksTV (Twitter/X)
  14. Qui a-t-il de plus efficace qu'un logo identifiable au premier coup d'oeil ? Si Rockstar Games a su se démarquer en souhaitant dès le départ proposer des jeux ambitieux, le label new-yorkais a également développé sa propre identité en créant le célèbre logo au R étoilé jaune et noir, devenu une véritable marque de qualité depuis 1998. À l'occasion des 25 ans de la compagnie de Sam Houser en ce mois de décembre 2023, nous vous proposons un retour sur l'origine de ce logo emblématique. FORCE DE CARACTÈRE Plusieurs noms ont circulé au fil des années concernant l'origine de ce logo ; du graphiste new-yorkais Eric Haze à l'ancien artiste de la firme Jeremy Blake (cité dans le livre de David Kushner, Jacked : L'histoire officieuse de Grand Theft Auto), l'information n'a jamais été confirmé, du moins jusqu'à récemment. En 1998, la société BMG Interactive (branche vidéoludique du major du disque allemand, qui a édité le tout premier jeu Grand Theft Auto l'année précédente) est rachetée par Take-Two Interactive, convaincu notamment par Sam Houser de la première entreprise. L'éditeur lui donne alors carte blanche pour créer un nouveau label de jeu vidéo : Rockstar Games (ce qu'il fera avec son frère Dan ainsi que Terry Donovan, Jamie King et Gary Foreman). Pour développer la marque, la compagnie a besoin d'un logo qui représente ses valeurs. Minimaliste, dynamique et lumineux, le logo est proprement similaire à celui d'une équipe sportive populaire. Composé d'un carré jaune aux bords arrondis, d'un fin contour noir et d'une élégante police de caractère sans empattement qui forme un R gras et incliné (emprunté de la police de caractère Neue Helvetica Pro 86 Heavy Italic), une étoile à cinq branches vient se glisser en dessous de la lettre, symbolisant alors le prestige de la marque. Les couleurs jaune et noir forment un symbole d'énergie et de dynamisme, reflétant l'esprit gagnant et progressiste de la marque tout en valorisant les innovations. Le jaune représente plus généralement l'amitié et la communication, permettant de relier les personnes et créer des moments de bonheur. La simplicité du logo le rend à la fois moderne et tape à l'œil, synonyme de qualité immédiate. L'étoile elle, représente le haut statut, la lumière et la connaissance. Pour garantir symboliquement son exportation à travers le monde, la compagnie lui attribue des couleurs différentes selon la fonction et l'emplacement géographique de chaque division. POSTE À POURVOIR Karen Scott et Jeremy Blake, ex-designers chez Rockstar Games Le 14 avril dernier, Time Extension révèle s'être entretenu avec Karen Scott (anciennement designeuse chez Rockstar de 1998 à 2000) concernant la création du célèbre logo. Dans un premier temps, nous apprenons qu'il a été le fruit d'une collaboration entre Scott et l'un des designers du studio précédemment cité, Jeremy Blake : « C'était il y a longtemps, je veux dire, c'était il y a plus de 25 ans... Nous étions à Nicholson à New York, qui se trouve en fait dans le Puck Building, et je l'ai rencontré. Nous étions assis l'un à côté de l'autre alors qu'il travaillait avec Theresa Duncan à l'époque (conceptrice de jeux vidéo notamment, décédée en 2007). Je pense que nous avions environ 25 ans. Très jeune. Un de nos contrats était pour le Metropolitan Museum of Art et à l'époque, cela dépassait tellement le budget que nous avons perdu beaucoup de clients et nous avons eu une série de licenciements. » Sam Houser rencontre alors Jeremy Blake lors d'une de ces expositions et les deux hommes se découvrent une passion commune : le cinéma, et notamment les films de Stanley Kubrick. Dès lors, Sam lui propose de travailler pour lui et l'invite à rejoindre la compagnie, ce qu'il accepte. De fil en aiguille, Blake présente directement Karen Scott aux fondateurs et lui permet à son retour de rejoindre le label, bien que celui-ci soit toujours au début de son développement. « Personne ne savait qui nous étions. Nous avions un si petit budget, ce qui est drôle d'y penser maintenant car il a un peu explosé. Quand nous sommes arrivés là-bas, nous travaillions littéralement dans le bureau le plus placardé que vous pouvez imaginer. Je me souviens qu'à un moment donné, il n'y avait même pas de bureau. Il y avait comme une boîte en carton et je devais travailler dessus. Nous n'étions peut-être que sept, dont les fondateurs du studio, Jamie King était là, Gary Foreman, Sam et Dan Houser et Terry Donovan. ». TOUCHER LES ÉTOILES Lorsque Karen arrive dans la compagnie, celle-ci n'a toujours pas de nom. Cependant, Blake et Scott sont chargés de trouver et designer un logo, de préférence lumineux et qui peut s'adapter à un système d'autocollants. Car oui, le label a un plan : déposer des autocollants du logo dans l'espace public (poteaux, murs, bancs, etc.) afin de développer et de populariser la marque. « C'était la première idée : ok, ça doit devenir un autocollant » se souvient-elle. « Ce doit être un autocollant et il doit avoir la colle que vous ne pouvez pas décoller du tout. Même si vous essayez. Donc, la conception est fait de telle sorte qu'une fois que vous le coller, vous aurez beau le gratter encore et encore, vous ne pouvez pas l'enlever. Du coup, le facteur de forme du logo réel a été pris en compte, ce qui donne ces arrondis sur les bords. Ensuite, le R est Helvetica Neue, et l'or ou l'or jaunâtre est en fait quelque chose qui rappelle les années 70, presque comme les premiers logos Kodak et les choses qui avaient le même genre d'ambiance qui faisait vraiment partie des débuts de la musique Rockabilly. » « Quand je regarde le logo, pour moi, ça vient vraiment de Jeremy. En termes d'exécution, de support et de "Faisons en sorte que ça fonctionne dans tous les cas : si c'est petit, si c'est grand..." ça aurait plutôt été moi. Mais en termes de simplicité et de design, je ne peux pas dire que c'est mon esthétique. Cela ressemble vraiment beaucoup à Jeremy quand je le regarde. C'est difficile à décrire. Au travail, il était super. » Karen Scott et Jeremy Blake quittent Rockstar en 2000. Karen pars à Seattle pour travailler chez Palazzo Creative (une agence de service marketing numérique, social et mobile) tandis que Jeremy continue de créer et exposer ses œuvres. Il finit par revenir travailler en freelance au sein du studio jusqu'à son décès en 2007, laissant derrière lui un logo emblématique qui continue encore aujourd'hui, à susciter l'excitation des joueurs. Lien : Time Extension
  15. Entre le premier trailer de Grand Theft Auto VI (qui a désormais dépassé les 150 millions de vues sur YouTube et dont vous pouvez retrouver notre analyse complète) et la traditionnelle mise à jour festive de GTA Online, cette fin d'année 2023 aura été des plus fournis pour l'ensemble de la communauté. Désormais, nous abordons 2024 avec beaucoup d'attentes et d'intérêt envers le prochain épisode de la saga et à ce titre, les fans poursuivent sans relâche leurs recherches pour dénicher la moindre information. Récemment, un membre de GTAForums semble avoir retrouvé une actrice correspondant au personnage de Lucia : Ana Esposito. Bien qu'elle ne soit pas physiquement le portrait exact du personnage que nous apercevons dans la bande-annonce (comme bon nombre des principaux protagonistes des jeux de la firme), en plus d'être hispanique, forcé de constater qu'il existe une certaine ressemblance en ce qui concerne la forme et les traits du visage (sourcils, yeux, nez, lèvres), la posture, le regard et surtout le timbre de voix quasi similaire à celui de la bande-annonce (voir la vidéo). Ana Esposito / Lucia dans GTA VI Concernant son parcours professionnel, actrice et productrice selon IMDB, Ana Esposito est née au Brésil et quitte sa carrière dans la mode pour devenir actrice à New-York (où elle y réside toujours). Apparaissant ces dernières années surtout dans des vidéos en ligne ou en tant que voix off dans des podcasts audio, ce n'est que très récemment, en 2023, qu'elle apparaît dans la série Law & Order (connu sous le nom de New York, police judiciaire en France), tout comme ce fut le cas pour Steven Ogg, Ned Luke et Roger Clark à l'époque, qui incarnent respectivement Trevor et Michael dans Grand Theft Auto V et Arthur Morgan dans Red Dead Redemption 2. De plus, comme ce qui semble correspondre à ce que recherche la compagnie de Sam Houser pour incarner ses différents personnages depuis l'univers HD, elle ne semble pas connue du grand public. Pour l'heure, ces réseaux sociaux ne semblent pas être actifs que ce soit sur Instagram (où son compte est privé) ou Twitter/X où les dernières discussions remontent à 2010. Pour autant, nous ne manquerons pas de rester attentifs en ce qui concerne l'actualité de cette première candidate. Manni L. Perez / Lucia dans GTA VI La seconde candidate est une certaine Manni L. Perez, repérée par RebelScumLeia sur GTAForums toujours. En premier lieu, ce qui est frappant également, c'est sa ressemblance avec le personnage de Lucia que ce soit par les traits de son visage ou le teint de sa peau. De plus, sa voix semble parfaitement correspondre (voix de Lucia dans la bande-annonce et voix de Manni L. Perez). Sur son site officiel, elle est décrite comme une actrice primée basée à New York et comme la candidate précédente, elle apparaît également dans la série New York : Unité spéciale mais aussi dans Chicago Police Department, The Blacklist, Blindspot, ou encore Jessica Jones de Marvel/Netflix. Coïncidence ou non, son personnage dans la série East New York s'appelle également Lucia [Santiago] comme vous pouvez le constater dans cette séquence vidéo. Sur son CV consultable en ligne, nous pouvons constater qu'elle a déjà travaillé pour Rockstar Games en tant que doubleuse dans Grand Theft Auto V et vous n'êtes pas sans savoir qu'un certain Shawn Fonteno avait lui aussi fait du doublage dans San Andreas avant d'être embauché pour incarner Franklin, un des trois personnages jouables du précédent opus. Mais par ailleurs, pour une raison qui nous échappe et comme nous pouvons le voir dans les archives, son CV a été modifié par le passé puisque la mention "Des années d'expériences en captures de mouvements" a été effacé. Selon d'autres recherches, sa voix apparaîtrait également dans des fichiers audio (que vous pouvez télécharger) du casino de GTA V/GTA Online. Une fois de plus, la voix semble parfaitement correspondre. Enfin, dans une interview pour Hollywood Times en 2020, elle décrit la prochaine étape de sa carrière en ces termes : « J'ai des projets en vue. Il y en a dont je ne peux pas parler en raison des NDA. J'ai fait beaucoup de Motion Capture et j'ADORE ça. Si vous êtes un acteur et que vous lisez ceci, je vous suggère fortement de le faire ». Dans une autre interview accordée à DJ Echo en 2021, elle évoque de nouveau un grand projet dont elle ne peut pas parler car elle serait sous NDA. Dans une autre interview accordée à Spotlight en 2022, elle dit avoir orienté sa carrière vers la voix off et la capture de mouvements, de quoi alimenter toutes les spéculations... Liens : GTAForums (1) et (2)
  16. En plus de notre propre analyse du premier trailer de Grand Theft Auto VI, de la réaction à celui-ci d'un ancien développeur de chez Rockstar ainsi que, évidemment, tous les décryptages effectués par l'ensemble des fansites et fans (sur X/Twitter et YouTube notamment), Digital Foundry a passé au peigne fin toutes les séquences de la vidéo pour effectuer son propre avis. Nous vous proposons sous leur vidéo les principales informations à tirer de leur analyse objective et purement technique, comme ils en ont l'habitude : La bande-annonce semble tourner avec une résolution sous-native (1440p) et peut-être avec une mise à l'échelle de résolution dynamique. Il y a de fortes chances que GTA VI fonctionne à 30 FPS en raison de la taille de la carte et du grand nombre de technologies utilisées. Les experts estiment que les consoles disposent d'une réserve pour un mode à 40 FPS mais cela pourrait être compliqué sur Xbox Series S en raison du niveau de la RAM. Graphiquement, 80 % du trailer tournerait bien en temps réel. La seule partie qui pourrait être remise en question concerne les vidéos verticales issues des réseaux sociaux fictifs, qui pourraient ainsi être des versions pré-rendues ou soumises à un post-traitement très lourd, donnant cet aspect très authentique. Selon eux, concernant la lumière, Grand Theft Auto VI utilise deux fonctionnalités de ray-tracing haut de gamme : l'éclairage global et les reflets. Pour ce premier point, le ray-tracing est utilisé pour travailler plus précisément la façon dont la lumière rebondit dans un environnement donné, particulièrement dans les zones intérieures avec un fort éclairage extérieur arrivant dans cet espace. Le jeu contient un éclairage naturel et convaincant. Cela ajoute également de la cohérence : les personnages et les objets sont parfaitement situés dans une scène donnée, par opposition aux effets lumineux ou flottants généralement observés dans les solutions de rastérisation standard (procédé consistant à convertir une image vectorielle en une image matricielle destinée à être affichée sur un écran). En définitive, il est possible que Rockstar utilise un mélange hybride de solutions logicielles et de matériels accélérés. Les spécialistes ont été impressionnés par le rendu des cheveux qui est très coûteux en termes de calcul. Ici, la technologie semble fonctionner pour tous les styles de cheveux. Le rendu des personnages principaux et PNJ est capable de fournir des coiffures très détaillés pour n'importe quelle forme, taille ou origine ethnique. Lien : Digital Foundry (YouTube)
  17.   Si la première bande-annonce de Grand Theft Auto VI a permis à Rockstar Games d'enregistrer de nombreux records, (actuellement 122 millions de vues), la chanson utilisée dans celle-ci a également bénéficier de cette exposition hors norme.   Pour rappel, le morceau utilisé est une chanson du chanteur floridien Tom Petty datant de 1989, intitulée Love Is A Long Road. Depuis que le trailer a été rendu public dans la nuit de lundi à mardi, Spotify a déclaré à BBC Newsbeat que le taux d'écoute pour ce titre a augmenté de 36 979 % (!) par rapport à la même période la semaine dernière.     Pour rappel, les proches de Tom Petty (mort en 2017) avaient déclaré sur X/Twitter : « Tom a adoré contribuer à Grand Theft Auto: San Andreas avec Runnin' Down A Dream, c'est donc un honneur que Love Is A Long Road soit présente dans la première bande-annonce de Grand Theft Auto VI de Rockstar Games. #PettyForever » Rockstar Games avait repris ensuite le hashtag sur X/Twitter ; ce slogan est d'ailleurs visible sur un autocollant présent sur la porte d'entrée du commerce que Lucia et Jason braque à la fin de la bande-annonce.   Lien : BBC
  18.   À l'heure où la première bande-annonce de Grand Theft Auto VI bat de nombreux records, dépassant désormais la barre symbolique des 100 millions de vues sur YouTube, les réactions sont naturellement multipliées sur la Toile. Parmi elles, celle d'un certain Mike York, ancien animateur chez Rockstar New England qui a travaillé sur Grand Theft Auto V et Red Dead Redemption 2 avant de quitter l'entreprise en 2017. Dans une vidéo postée sur sa propre chaîne YouTube, Mike visionne le trailer et donne son avis sur les premières images dévoilées par la compagnie de Sam Houser.   Il revient tout d'abord sur son expérience au sein du label de jeux vidéo : « Je suis allé travailler chez Rockstar parce que j'adorerais leurs jeux. J'ai joué à GTA: Vice City tous les jours pendant des années, j'adorais ce jeu donc c'était vraiment un honneur, une passion et un privilège de travailler sur GTA V. Quand j'ai travaillé sur le jeu, je savais que ça allait être quelque chose de spécial. » « Pendant que vous travaillez sur différentes cinématiques dans les scènes du jeu en tant qu'animateur, vous pouvez simplement vous en faire une idée. Tout le monde ne sait pas encore que le jeu va être si cool, et c'est ce qu'ils ressentent en ce moment chez Rockstar. Si vous regardez la façon dont Rockstar fait les choses, ce n'est pas seulement une ville plus grande. Il y a plus de monde, il y a plus de voitures, il y a plus de plantes, il y a plus d'animaux, il y a plus de cheveux sur chaque personnage. Tout a été retravaillé, développé et repoussé. » Mike York met les pieds dans le plat et l'affirme, tout ce que nous voyons dans le jeu reflète ce que verront les joueurs à la sortie du titre en 2025 : « Il s'agit de cinématiques in-game. Beaucoup de jeux sont réalisés à l'aide de cinématiques, avec une scène qui ne se déroule pas entièrement dans le jeu. C'est une sorte de pré-rendu que l'on voit. Mais tout ce que vous voyez dans un jeu GTA est réalisé dans le jeu. Chaque scène. Si vous voyez ce bâtiment tout au fond, vous pouvez y aller, vous pouvez y grimper, vous pouvez y sauter. Ce jeu est très élaboré. C'est pour cela qu'il prend autant de temps à réaliser. » Il ajoute par ailleurs que la compagnie a travaillé sur des centaines de milliers d'animations pour les jeux précédents dans le but de dépasser les attentes des joueurs. Dans ce premier aperçu, la scène de la plage où des dizaines de PNJ vaquent à leurs occupations pour rendre le monde du jeu plus vivant en est un véritable témoin : « On ne sait jamais ce que le personnage ou le joueur va faire dans le jeu... Donc vous devez en quelque sorte adapter le joueur à toutes ces animations distinctes. »  Pour terminer, il se dit impressionné par les graphismes et l'attention portée aux détails : « Je suis vraiment impressionné par l'évolution des graphismes dans le jeu. Souvent, on voit des cinématiques, mais ce n'est pas le cas ici. Lorsque vous jouerez à ce jeu, il ressemblera vraiment à ceci. Il va ressembler au trailer. Ce sera incroyable. J'ai hâte d'y être. Les artistes là-bas savent vraiment comment pousser les consoles et le matériel à leurs limites avec leur niveau de détail. » Lien : Chaîne YouTube de Mike York
  19. Je sais pas ce qui me choque le plus entre la fuite de la bande-annonce, RAGE 9, le jeu de lumière, la physique de l'eau, la carte immense, la faune et la flore, le nombre de PNJ à l'écran, l'ambiance 2025 ça pique mais ça vaut le coup d'attendre, ça leur laisse le temps de peaufiner. Lucia est déjà légendaire, elle a l'air pas mal inspirée de Sadie Adler dans RDR2, ce qui est une formidable nouvelle.
  20. Alors que tout le monde attend désormais impatiemment les premières images officielles du jeu, retour sur les récents propos de Tony Gowland, ancien développeur chez Rockstar Leeds, sur le prochain Grand Theft Auto. S'adressant à PCGamesN, le concepteur de niveaux de GTA: Liberty City Stories, Vice City Stories, Chinatown Wars ou encore Red Dead Redemption revient sur l'idée (déjà évoquée dans les premières informations qui sont apparues sur la toile en 2020) selon laquelle la carte pourrait être plus petite (en tout cas au départ) mais beaucoup plus dense : « En ce qui concerne la carte, ce que j'espère, j'aimerais personnellement que cela apporte un peu plus que la taille du monde. Je pense qu'un emplacement plus petit mais plus densément peuplé ramènerait peut-être une partie de cette navigation mémorable que j'ai adorée dans l'original. » Concernant le choix de la ville : « C'est drôle, n'est-ce pas ? Lorsque nous terminions Liberty City Stories, il y avait un réel enthousiasme au sein de l'équipe : oui, nous pourrons ensuite jouer à Vice City ! Personnellement, je pense qu’il y a deux choses en jeu ici. Premièrement, les années 80 sont une époque super évocatrice qui, lorsque le jeu est sorti, représentait l'enfance de beaucoup de joueurs. Il existe un grand nombre de films et d'émissions de télévision fermement ancrés dans la culture et l'ambiance des années 80, et les équipes de Rockstar North ont fait un travail fantastique en intégrant tout cela dans le jeu. Deuxièmement, je pense que la ville fonctionne vraiment bien et qu'elle a cette taille parfaite de villes en monde ouvert que nous avons largement dépassées et où vous pouviez tout faire à la main. Honnêtement, je pense que même maintenant, si vous me déposiez à n'importe quel endroit aléatoire de Vice City et me chargeriez de me rendre à un endroit en particulier, je serais en mesure d'accéder pleinement à "la connaissance" de manière efficace ». Par rapport aux fuites majeures sur le titre survenues en septembre 2022 : « Les seules images que j'ai vues sont quelques extraits des fuites, et j'ai arrêté de regarder assez rapidement. J'ai trouvé cela vraiment déchirant pour l'équipe, de voir tout leur travail acharné d'abord montré au monde dans un état aussi déjanté et inachevé, et je préférerais de loin attendre une bande-annonce officielle pour être vraiment excité. » Sur ce dernier point, son souhait - comme celui de tous les fans évidemment - sera exaucé demain à 15h (heure de France métropolitaine). Lien : PCGamesN
  21. Avec l’ascension des jeux en ligne depuis plus de 15 ans au sein de l’industrie et surtout le succès sans précédent de GTA Online, Rockstar Games se devait de rester dans la course en créant une expérience en ligne qui accompagne son nouveau jeu de 2018, Red Dead Redemption 2 (qui a célébré ses 5 ans le mois dernier). Alors que précédent opus de 2010 disposait déjà d’un mode multijoueur plus que convaincant pour l’époque et d’une communauté solide, la compagnie new-yorkaise semblait disposer d’une voie royale pour que les joueurs puissent à nouveau interagirent dans un des bons vieux saloons que propose l’Ouest sauvage américain. En lançant Red Dead Online, en version bêta d'abord fin novembre 2018 avant la version finale en mai 2019, le studio avait initialement l’ambition de créer un monde vaste qui évolue constamment avec les idées de la communauté, à l'image de GTA Online.   À l'occasion cette semaine des 5 ans des premiers pas du jeu en ligne (avec une sortie échelonnée entre les 27 et 30 novembre, suivant les éditions achetées ou si les joueurs avaient joués à RDR2 dès le premier jour ou le premier week-end), il est temps de faire le bilan et de revenir sur ces premières années qui, bien qu'elles aient rassemblé des milliers de joueurs à travers le monde avec l'espoir de vivre une longue aventure pleine de rencontres et de rebondissements, soupoudrée d'une dose prononcée de RP, n'ont pas permis d'atteindre au final les capacités réelles d'un tel jeu. Parce que rien ne semble s'être passé comme prévu, Red Dead Online est aujourd'hui un cas à part qui nous montre malheureusement une fois de plus que rien n'est jamais joué d'avance, même pour Rockstar. LANCEMENT SUR LE FIL   Le 19 septembre 2018, à quelques semaines de la sortie de Red Dead Redemption 2, la compagnie de Sam Houser annonce Red Dead Online (version bêta) : « Red Dead Online est une évolution de l'expérience multijoueur classique du jeu Red Dead Redemption original, mélangeant narration et jeu coopératif et compétitif de manière amusante et inédite. Utilisant le gameplay de Red Dead Redemption 2 comme base de départ, Red Dead Online pourra être exploré seul ou à plusieurs, et connaîtra sans cesse des améliorations et des ajustements afin que cette expérience grandisse et évolue pour tous les joueurs. La sortie de Red Dead Online est prévue pour novembre 2018, dans un premier temps au cours d'une bêta publique. D'autres informations seront bientôt disponibles. Comme la plupart des expériences en ligne de cette envergure, elle connaîtra inévitablement quelques turbulences à la sortie. Nous sommes impatients de travailler avec notre incroyable communauté dévouée pour amener de nouvelles idées, nous aider à identifier les problèmes techniques et faire de Red Dead Online un univers innovant et amusant ». Quelques jours plus tard, dans une interview accordée à IGN, Imran Sarwar (directeur du design à Rockstar North) et Josh Needleman (producteur senior à Rockstar San Diego) présentent les ambitions du studio. Ainsi, nous apprenons que Rockstar considère RDR2 et Red Dead Online comme des produits distincts conçus pour évoluer de manière indépendante. Comme évoqué précédemment, RDO reprendra l'univers et les mécaniques de gameplay du mode solo avec des expériences compétitives et coopératives sous couvert d'une narration, comme ce fut le cas pour GTA Online. De plus, les notions de jeu de rôle et de moralité seront au cœur du processus et selon l'emballage du pack du jeu sur PS4 Pro, Red Dead Online prendra en charge jusqu'à 32 joueurs par session.  Début novembre, lors de l'habituelle conférence téléphonique sur les résultats de la société, Strauss Zelnick, le PDG de T2 annonce que le mode en ligne devrait être lancé à la fin du mois et effectivement, Rockstar Games lance officiellement Red Dead Online (bêta) à partir du 27 novembre 2018, en accès anticipé et de manière échelonnée sur plusieurs jours, pour récompenser les premiers joueurs mais sans doute aussi pour soulager les serveurs d'un éventuel afflux massif (ce dont avait souffert GTA Online à ses débuts), avant d'être accessible à tous le 30 novembre.   Chronologiquement, Red Dead Online (bêta) se situe en 1898, soit un an avant les premiers événements de Red Dead Redemption 2. Le jeu démarre naturellement par la création du personnage ; le joueur peut définir son apparence, ses attributs (caractéristiques faciales, âge, teint, cicatrices, forme du nez, des yeux et de la bouche, coupe de cheveux...) et d'autres caractéristiques comme la démarche, les tenues et les interactions. L'aventure débute au pénitencier de Sisika lors d'une introduction scénarisé aux allures d'un tutoriel pour se familiariser avec le jeu. Accusé de meurtre, le joueur va être exécuté mais une semaine avant la date fatidique, une certaine Jessica LeClerk le fait évader pour élucider le meurtre de son mari. Par la suite, le joueur obtient un cheval, peut installer un campement et chercher des trésors. S'il souhaite continuer l'histoire, le joueur doit se rendre à une icône de mission jaune pour rejoindre une première mission coopérative de 3 ou 4 joueurs dont le but est d'aller traquer et tuer un groupe d'ennemis. Au bout de 8 missions effectuées (agrémentées d'un système de médailles bronze, argent ou or), la progression du joueur augmente jusqu'à atteindre les fameux 100%. Á partir de là, le joueur est totalement libre de ses actions et peut installer un camp, lancer des missions coopératives scénarisées, foncer dans des modes compétitifs, trouver des inconnus à aider (ou à attaquer), entreprendre des défis spontanés en mode exploration, aller chasser ou pêcher, se lier d'affection avec son cheval ou encore explorer le monde seul ou avec des amis tout en prenant garde aux embuscades. En jouant, le joueur accumule de l'XP, fait progresser son rang et débloque des bonus et récompenses qui se divisent en 12 catégories réparties entre combat, chasse, fin tireur et expert en survie.   Comme dans le mode solo, le personnage dispose d'une jauge d'honneur qui évolue en fonction votre comportement et de vos décisions. Ainsi, certaines missions ne sont disponibles que sous un certain niveau d'honneur. En explorant le monde, le joueur peut tomber sur des icônes « Inconnu » qui offrent des missions en mode exploration ou en coopération avec d'autres joueurs. Des modes compétitifs (5 au lancement) sont également disponibles, tout comme les courses de chevaux (d'un point à un autre, en tours ou ouvertes) réparties sur l'ensemble de la carte. De plus, Red Dead Online (bêta) contient deux monnaies (dollars et lingots d'or) et certains objets sont bloqués derrière des niveaux d’expérience qui demandent par la même un certain prix. Au mois de décembre, Rockstar lance une nouvelle mise à jour pour améliorer l'expérience et les microtransactions font leur apparition via une boutique disponible qui permet de troquer de l'argent réel contre des lingots à dépenser dans le jeu.   Bien que le lancement soit assez récent et qu'il est paraît bien trop tôt pour savoir si le succès sera au rendez-vous, nous apprenons début 2019 via SuperData, une société spécialisée dans l'étude des données d'utilisation des jeux vidéo et relayé par GamesRadar, que Red Dead Online (bêta) a connu une diminution de ces recettes à hauteur de 14% entre décembre et janvier avec une importante perte de nombreux joueurs actifs mensuels. Même si la comparaison paraît complètement déplacée à ce stade, Red Dead Online (bêta) rapporte 5 fois moins de revenus que son grand frère GTA Online. En cause ; certains joueurs font part de leur déception quant au peu de contenu proposé et semblent passer d'avantage leur temps sur le mode solo qui se porte bien avec ces 23 millions d'exemplaires vendus. D'ailleurs, ce qui complique d'autant plus la situation, c'est que T2 est dans le viseur des investisseurs concernant le composant en ligne ; ces actions sont en baisse de 30% depuis le mois d'octobre. À l'approche de l'été, malgré le déploiement de mises à jour (certes mineurs) ces derniers mois (incluant des défis quotidiens, des nouveaux modes, articles ainsi que des nouvelles courses), le jeu ne semble toujours pas prendre la mesure de l'événement. Pour accélérer les choses, la firme étoilée met fin à la version bêta et lance sobrement Red Dead Online le 14 mai 2019, accompagné par du nouveau contenu : nouvelles missions (scénarisés et en mode libre), pêche compétitive, événements aléatoires dynamiques, nouveaux objets, la possibilité de choisir son style de jeu (offensif ou défensif) et de jouer au poker. De son côté, Rob Nelson (co-président de Rockstar North) prend la parole et souligne que le rôleplay sera au cœur des prochaines mises à jour : « Nous souhaitons créer avec Red Dead Online quelque chose d’authentique et qui soit authentique au monde Red Dead. Vous savez, faire des choses qui n'auraient peut-être pas beaucoup de sens ou qui ne seraient pas disponibles dans l'univers de GTA. Avec Red Dead Online, nous voulons examiner ce que nous avons apprécié de l'expérience du monde ouvert, c'est-à-dire la possibilité de sentir que vous existiez réellement dans ce monde et de pouvoir jouer un rôle, de l'extrapoler ensuite de manière réaliste en ayant un personnage qui est vraiment le vôtre. Nous ne voulons pas simplement vous classer dans la catégorie "criminels", mais vous permettre un certain nombre de rôles que vous pouvez assumer ».   De son côté, Strauss Zelnick, PDG de Take-Two déclare lors de l'appel des résultats trimestriels que Red Dead Online fonctionne mieux que GTA Online au même stade. Interrogé par Variety sur ces attentes, il déclare : « C'est excitant maintenant. Nous sommes sortis de la version bêta et nous avons eu de nouveaux contenus et nous voyons l'engagement réagir en conséquence et nous avons beaucoup plus de contenu à venir. Nous sommes donc très excités. Il est encore tôt ». Concernant le risque que Red Dead Online absorbe GTA Online : « Il n'y a pas de cannibalisation. Si vous aviez 10 succès massifs sur le marché en même temps, et que vous étiez le onzième titre, vous craindriez qu'il soit difficile d'y accéder. Mais pour avoir quelques hits à un moment donné, il y a encore de la place pour en faire plus. Et c’est un domaine moins fréquenté qu’avant. Et certainement, si vous utilisez la rubrique qualité, il y a beaucoup moins de monde. Notre objectif est donc de proposer des titres de la plus haute qualité du secteur. Le plus souvent, nous parvenons à atteindre cet objectif. Nous faisons toujours plus d'efforts ». « Nous sommes toujours gênés lorsque nous échouons. Mais le plus souvent, nous atteignons cet objectif. Nous pensons donc qu'il y a beaucoup de place pour une multiplicité de titres et peu importe le label qui se cache derrière deux titres tant que les deux titres sont fantastiques. Je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire. Ce sont des titres très différents. Donc, je suppose : bien sûr, il y a probablement une certaine intersection du public. Et puis je soupçonne qu'il y a beaucoup de gens qui voient une sorte de drame policier comme une entreprise créative et un western, une aventure occidentale historique comme un autre type d'entreprise ».   Durant l'été, alors que la prochaine mise à jour axé sur les rôles se fait attendre, Rob Nelson s'exprime de nouveau et revient sur les débuts mitigés de RDO : « Nous avons l'intention de garder le jeu pleinement actif et de le soutenir dans un avenir proche. Cela a pris plus d'un an pour que GTA Online devienne le jeu qu'il est dans sa forme actuelle, et bien que nous n'ayons pas l'intention de prendre autant de temps avec Red Dead Online, nous n'en sommes qu'au commencement ! Nous sommes impatients de voir le jeu évoluer, mais nous n'en sommes toujours qu'au début. L’avenir est plein de surprises… Nous observons autant que possible les créations et les activités de la communauté. Nous voulons toujours savoir ce que les gens disent et comment ils jouent au jeu. Notre objectif principal est de nous assurer que nous prenons en compte les commentaires de la communauté, ce que les joueurs apprécient et ce qu'ils n'apprécient pas, et de voir comment la communauté fait progresser nos idées dans de nouvelles directions ».  En d'autres termes, il faut prendre son mal en patience. Après tout, GTA Online a lui aussi connu des débuts difficiles. En tout cas pour Strauss Zelnick, Red Dead Online a tout de même dépassé les attentes et continue de prendre de l'ampleur. Les joueurs eux attendent cependant un réel changement au sein de l'expérience censé prendre la relève pour les années à venir. TAILLÉ POUR LE RÔLE   Mise à jour « Carrières de l'Ouest » - 10 septembre 2019 Pour ce faire, Rockstar lance le 10 septembre 2019 la toute première mise à jour massive du jeu : « Carrières de l'Ouest ». En plus de nombreux contenus inédits et fonctionnalités qui améliorent une fois de plus l'expérience de jeu, les joueurs peuvent devenir membre du club Cheller, Rawson & Co. et profiter de nouveaux vêtements et récompenses. Mais surtout, ils peuvent commencer une nouvelle carrière dans l'Ouest sauvage à travers 3 rôles disponibles : Marchand, Chasseur de primes et Collectionneur. Le rôle de Marchand permet de chasser les animaux et de revendre peaux, fourrures ou parties d'animaux à un certain JB Cripps qui les transforme en marchandises pour les revendre sur le marché. Celui de Chasseur de primes permet de chasser d'autres joueurs ayant une prime sur la tête et d'accomplir des missions spécifiques et Collectionneur fait voyager le joueur dans une quête d'objets perdus de grande valeur sur l'ensemble de la carte qui peuvent ensuite être revendus. De cette manière, en plus de rencontrer de nouveaux personnages, le joueur peut progresser sur l'ensemble des rôles et débloquer divers objets, capacités et améliorations. Pour la première fois, Rockstar intègre également un passe pour les joueurs désirant obtenir des compétences et des équipements exclusifs. Au prix de 35 lingots d'or, le « passe hors-la-loi » permet de recevoir régulièrement des récompenses supplémentaires comme des vêtements, des motifs pour décorer les armes, des thèmes pour le camp et des dollars en bonus. Avec cette mise à jour, l'objectif est clair : faire de Red Dead Online un jeu de rôle grandeur nature où chaque joueur peut accéder à un métier spécifique et lancer sa carrière. Malheureusement au même moment, l'expérience est quelque peu gâchée par un bug (qui va durer 4 mois) qui empêche l'apparition des animaux. De ce fait, les joueurs qui souhaitent avancer dans le rôle de Marchand ne peuvent pas ou très difficilement en profiter. Par ailleurs, le studio se concentre désormais pleinement sur le mode en ligne, comme l'expliquent Katie Pica (associée principale à la production en ligne) et Tarek Hamad (directeur de production en ligne) : « Nous nous concentrons à 100 % sur le jeu en ligne pour le moment, car comme je l'ai dit, il y a tellement de choses à faire, et nous espérons simplement apporter tout ce qu'un joueur peut aimer dans le mode solo dans le monde en ligne, et l'étoffer ». « Nous l'avons déjà dit, mais nous aimons tous les jeux solo, et l'histoire absolument massive de Red Dead Redemption 2 et son épilogue tout aussi massif en sont, espérons-le, la preuve. Les ambitions de l'équipe pour Red Dead Redemption 2 étaient vertigineuses à tous points de vue, et lorsque nous construisons des mondes de cette envergure, l'expérience solo ouvre presque toujours la voie. Nos ambitions pour nos jeux en ligne sont tout aussi élevées, et avec Red Dead Online, nous continuons à construire et à développer pour correspondre au monde que nous avons créé pour l'histoire de Red Dead Redemption 2, non seulement avec les rôles mais aussi avec d'autres activités, de nouveaux événements aléatoires, des personnages. pour se rencontrer, de nouvelles façons d'interagir avec le monde et d'habiter davantage votre personnage, tout en essayant d'améliorer l'expérience globale ».   Sur le rôleplay : « La communauté rôleplay qui jouent à GTA, ils sont extraordinaires. Et c'est excitant de voir comment ils interagissent avec le monde et les expériences qu'ils y créent. Nous essayons toujours de faire attention à ce que fait toute la communauté, mais je pense qu'avec les rôles que nous avons définis, nous faisons quelque chose de légèrement différent et peut-être que nous progressons dans cette direction. Oui, nous avons toujours voulu inclure des éléments de rôleplay. C’est quelque chose qui nous intéressait vraiment. Quelque chose qui semble correspondre au ton de Red Dead Online et qui incarne ce personnage, cette personne qui vit dans ce Far West ». Katie Pica : « Nous avons estimé que les premiers rôles n'étaient qu'un excellent point de départ, car ils se complètent mutuellement », a déclaré Pica. « C'est comme avoir l'action pour le chasseur de primes, l'exploration pour le collectionneur, puis la gestion des affaires pour le marchand. Nous aimons le fait qu'ils puissent tous être joués en tandem, et sur le chemin, en route pour capturer une prime, vous pourriez trouver un objet de collection. Mais évidemment, les joueurs peuvent aussi se concentrer d'un seul rôle, si c'est comme ça qu'ils veulent le jouer. Ils peuvent pleinement incarner cette vie du chasseur de primes s'ils le souhaitent. Et pour aller de l'avant, nous voulons que les joueurs se sentent aussi connectés que possible à leur personnage. Nous avons beaucoup d'idées sur la manière de développer davantage cela ». De plus, comme l'explique Scott Butchard (concepteur du jeu) et sans vouloir se précipiter, le studio ne ferme pas à la porte à l'arrivée des braquages : « C’est une autre question dont nous avons définitivement discuté et nous avons discuté de la façon dont cela pourrait fonctionner. C'est aussi une perspective excitante. Je pense que nous devons examiner cela une fois que nous aurons dépassé cette étape initiale de ces rôles et la manière dont nous allons les développer, nous pourrons ensuite voir pour incorporer les braquages à l'avenir. Nous ne voulons pas sauter trop loin, trop tôt. Nous voulons que tout le monde fasse le même voyage, pas trop vite. Nous ne voulons pas qu'ils arrivent trop tôt à la ligne d'arrivée ». Concernant une extension de carte : « Ce n'est pas prévu dans les plans pour le moment, car nous pouvons encore faire beaucoup avec le monde actuel, comme nous l'avons déjà mentionné. Nous construisons cette fondation au fur et à mesure. Donc, pas de projets pour le moment ».   Mise à jour « Distillation clandestine » - 13 décembre 2019 Le 5 novembre 2019, Red Dead Redemption 2 est disponible sur PC et une nouvelle base de joueur peut enfin se lancer dans l'aventure d'Arthur Morgan ou rejoindre des amis en ligne. Le 13 décembre, la firme lance la mise à jour « Distillation clandestine » qui permet aux joueurs de se lancer dans la contrebande d'alcool en achetant une distillerie. Cette nouvelle entreprise lucrative permet d'avoir accès à atelier de distillation, un bar clandestin, un espace pour les musiciens et une piste de dance. Elle permet également aux joueurs de découvrir de nouvelles missions scénarisées spécialement conçus pour améliorer la distillerie à base d'éliminations de rivaux gênants et la découverte de nouvelles recettes. Comme les précédents rôles, cette nouvelle carrière inclut son propre système de progression permettant de débloquer des vêtements, accessoires, améliorations, armes et autres ; le « passe du hors-la-loi » fait son retour et accompagne de nouvelles récompenses inédites ; une fonctionnalité « Offres et récompenses » débarque sur le jeu et permet de jeter un œil sur une collection de cadeaux, remises et promotions applicables à certaines marchandises et plusieurs améliorations de gameplay sont ajoutés. Le lendemain, le mode photo est disponible sur Playstation 4 (puis sur Xbox One au mois de janvier). Après des débuts difficiles, ces deux mises à jour ont-elles permis raviver la flamme chez les joueurs ? Il semblerait que oui. En février 2020, selon l'appel sur les résultats de la société sur le troisième trimestre, Red Dead Online a atteint un nouveau record : celui du nombre de joueurs actifs en simultanés en décembre 2019 après la mise à jour « Distillation clandestine » (dû également au fait que Red Dead Redemption 2 était disponible sur Steam depuis le 5 décembre), un record par ailleurs de nouveau dépassé en janvier 2020. De plus, les revenus du dernier trimestre sur Red Dead Online ont presque triplé par rapport à l'année précédente et Strauss Zelnick se dit incroyablement enthousiasmés par l'élan actuellement observé, ajoutant : « Nous n’avons aucun moyen de savoir où les clients nous emmènent. Ce que nous savons, c’est que nous devons proposer beaucoup de contenu de qualité ».   Pour l'occasion, Rockstar communique et souhaite remercier les joueurs de Red Dead Online : « Aux distillateurs clandestins, chasseurs de primes, marchands et collectionneurs de Red Dead Online, sans oublier les joueurs qui ont erré, se sont promenés et ont créé leurs propres aventures dans nos deux mondes : nous vous remercions de nous avoir aidé à constituer l'une des meilleures communautés du jeu vidéo. Les grands espaces sauvages de Red Dead Online sont sortis de leur bêta en 2019 et ont commencé à devenir un monde en ligne dynamique. Nous avons optimisé les commandes et la vitesse d'animation pour de meilleurs combats entre les joueurs, ajouté des mesures contre les abus, insufflé encore plus de vie avec de nouvelles activités en mode exploration et introduit le passe du hors-la-loi pour un tout nouveau système de récompenses et une progression améliorée ». « Au fil de l'année, les joueurs ont eu encore plus de raisons de plonger dans ce monde et d'incarner leurs personnages, avec l'introduction de nos quatre premières Carrières de l'Ouest (chasseur de primes, marchand, collectionneur et distillateur clandestin), qui permettent aux joueurs de progresser simultanément dans ces rôles, tout en gagnant des compétences, des vêtements et des armes spécifiques à chacun d'eux. Tous ces changements ont permis à Red Dead Online d'atteindre son plus grand nombre de joueurs en décembre, puis une nouvelle fois après la sortie de la mise à jour Distillation clandestine en janvier. Avec deux mondes bien distincts et remplis de vie, nous sommes très chanceux d'avoir une communauté aussi dévouée que la nôtre, toujours prête à nous suivre dans ces deux longues aventures qui s'agrémenteront de nouveaux types de gameplay, de nouvelles histoires et de tellement de choses à découvrir pour cette nouvelle année ».   Maintenant que le titre semble galoper de ses propres sabots, quelles sont les prochaines étapes ? Tarek Hamad répond : « Nous voulons introduire de nombreux rôles supplémentaires qui touchent à des fonctionnalités que nous n'avons pas encore explorées dans Red Dead Online. Nous sommes encore en phase de création pour fournir un éventail de rôles et la jouabilité associée à ces rôles. Nous aimerions continuer à ajouter de nouvelles collections et une variété supplémentaire à la jouabilité du collectionneur, ajoutant éventuellement la prochaine étape, de la même manière que l'alcool de contrebande est l'évolution du marchand. Une idée que nous voulons vraiment explorer est l'idée que les membres du groupe trouvent chacun une partie distinctive d'un objet et que lorsqu'ils sont rassemblés, forment l'objet à collectionner, chacun pouvant finalement l'ajouter à sa collection. Certains de ces rôles nous permettraient de présenter des entreprises, plus riches en fonctionnalités et même des espaces communs, afin que les joueurs puissent se rassembler et créer de l'interaction sociale. Peut-être même laisser chaque joueur posséder une partie d'un tel espace ». Tous les feux semblent au vert. Pourtant, entre février et juillet 2020, pas une seule mise à jour importante ne sera publiée. Que se passe-t-il ? Difficile d'en avoir le cœur net mais le monde fait face à une pandémie mondiale qui bouleverse l'ensemble de l'industrie (bien que Rockstar ne communique d'aucun retard). Les joueurs eux, sans nouveau contenu majeur et sans nouvelles du studio, vont se déguiser en clown et manifester pour faire part de leurs frustrations dans un esprit de deuil généralisé. Selon Polygon, l'idée est de jouer sur le fait les joueurs qualifient parfois Rockstar de clowns quant au manque de contenu, et en même temps, les joueurs eux-mêmes sont souvent traités de clowns pour avoir continué à jouer tout en se plaignant du jeu. De plus, certains joueurs reprochent au studio un manque de récompenses substantielles et un remaniement de l'économie du jeu injustifié. Le début de la fin ?  PÉRIODE DE SÉCHERESSE   Mise à jour « La Naturaliste » - 29 juillet 2020   La mise à jour « La Naturaliste » débarque le 29 juillet 2020 sur les différentes plateformes et offre cette fois aux joueurs la possibilité de traquer, chasser et étudier les animaux qui peuplent le monde de Red Dead Online. En choisissant de travailler pour une certaine Harriet Davenport, écologiste accomplie ou un chasseur de gros gibier à la retraite du nom de Gus Macmillan, les joueurs peuvent rapporter des échantillons d'animaux afin d'en apprendre plus sur eux ou les chasser directement afin d'en tirer des vêtements et d'autres avantages. De plus, une encyclopédie complète des animaux à compléter fait son apparition et les joueurs peuvent même rencontrer des animaux légendaires (pumas, renards, sangliers, castors, loups...) et utiliser une carte spécialement prévue à cet effet. Comme le veut la tradition, la mise à jour s'accompagne d'un nouveau « passe du hors-la-loi » avec une foule de nouveaux objets à débloquer. La mise à jour connaît un honorable succès (la bande-annonce comptabilisant 11 millions de vues sur YouTube) et le studio reçoit de très bons retours d'une certaine partie de la communauté. D'autre part, certains joueurs frustrés aspiraient à mise à jour plus axé sur l'action. Par la suite, la compagnie au R étoilé lance pour la première fois le 20 octobre un passe d'Halloween incluant des objets dédiés et des décorations à débloquer. À la fin de l'année, Red Dead Online est disponible en version standalone pour les joueurs qui ne possèdent pas Red Dead Redemption 2. Cependant, aucune mise à jour ne sort durant la période des fêtes. De nouveau, les joueurs se posent réellement des questions : le studio prioriserait-il plutôt ces équipes pour travailler sur GTA Online (qui se porte merveilleusement bien et reçoit des mises à jour beaucoup plus importantes) ? Se focaliserait-il sur d'autres projets ? Pour faire entendre leurs voix, les fans vont se mobiliser et lancer #SaveRedDeadOnline sur le réseau social Twitter. Cela n'y change rien, les mois passent et se rassemblent : Red Dead Online semble être au point mort et l'avenir semble plus incertain que jamais. Au mois de mai, Strauss Zelnick, visiblement au courant que ce hashtag circule, finit par réagir dans une interview pour IGN mais n'est pas rassurant pour autant malgré les 44 millions d'exemplaires vendus de RDR2 : « Rockstar Games parle des mises à jour à venir, et nous travaillons énormément sur Rockstar Games. J'ai entendu la frustration, c'est flatteur qu'ils veuillent plus de contenu, et Rockstar en dira davantage en temps voulu ». En d'autres termes, l'éditeur continue de soutenir et maintenir les serveurs Red Dead Online et il appartient à Rockstar de déployer (ou non) des mises à jour. Difficile d'être optimiste à ce stade, les joueurs commencent véritablement à perdre espoir.   Mise à jour « Prix du sang » - 13 juillet 2021 Dans un dernier élan, le 7 juillet 2021, le studio présente le club des fins tireurs, une nouvelle série de 4 passes de courte durée arrivant les uns après les autres au fil des mois à venir. La nouvelle mise à jour « Prix du sang » débarque elle le 13 juillet 2021 pour tenter de relancer la machine à base de vols lucratifs, d'extorsions musclées et de nouvelles activités criminelles auprès de Guido Martelli, l'homme de main d'Angelo Bronte présent dans RDR2. En plus de rencontrer divers personnages, le joueur peut cette fois s'orienter vers 3 contrats de crimes divisés en plusieurs parties, chacun ayant sa propre histoire. Mais n'est-il pas trop tard ? Durant une année complète (juillet 2021 - juillet 2022), aucune mise à jour ne voit le jour et le studio anéantit définitivement l'avenir du titre le 7 juillet 2022 en annonçant que les mises à jour majeures sont terminées, celui-ci ayant décidé de déplacer ces ressources sur le prochain GTA en développement : « Nous tenons également à remercier la communauté Red Dead Online pour son soutien et son dévouement continus. Au cours des dernières années, nous avons régulièrement déplacé davantage de ressources de développement vers le prochain opus de la série Grand Theft Auto - comprenant plus que jamais la nécessité de dépasser les attentes des joueurs et pour que ce prochain opus soit le meilleur possible - et par conséquent, nous sommes en train d'apporter des modifications à la façon dont nous prenons en charge Red Dead Online ».   « Tout d'abord, avec des joueurs nouveaux et expérimentés s'engageant dans la multitude d'activités déjà ajoutées à ce monde extrêmement riche, y compris les rôles de spécialiste, les missions coopératives basées sur l'histoire, les modes de confrontation compétitifs et bien plus encore, nous continuerons à présenter ces ajouts uniques via Red Dead Les événements mensuels en ligne à mesure que nous avançons, afin que les joueurs de tous niveaux puissent profiter de tout ce que la vaste frontière a à offrir. Parallèlement aux événements spéciaux saisonniers et aux améliorations de l'expérience - ainsi qu'à d'autres changements pour améliorer et maintenir un environnement Red Dead Online sain - nous prévoyons de nous appuyer sur les modes existants et d'ajouter de nouvelles missions par télégrammes cette année, plutôt que de fournir des mises à jour de contenu thématiques majeures comme les années précédentes, et nous continuerons à mettre en évidence et à partager les efforts créatifs de notre communauté Red Dead à chaque occasion via Newswire et au-delà ».   « Encore une fois, nous tenons à remercier la communauté pour son soutien continu. Nous sommes vraiment reconnaissants pour tous les commentaires constructifs que nous avons reçus jusqu'à présent et espérons que vous continuerez à les recevoir. Ces commentaires directs des joueurs ont joué un rôle déterminant dans le succès continu de GTA Online et de Red Dead Online, et font partie intégrante de ce qui nous aide à continuer d'évoluer et de nous améliorer à mesure que nous avançons vers l'avenir ». DESTIN FUNESTE   Depuis, le label new-yorkais se contente mois après mois de proposer des bonus et promotions sur le jeu tout en soutenant GTA Online de manière lui hebdomadaire, en attendant de pouvoir sortir son nouveau titre en développement. Après 5 ans d'existence, que retenir de Red Dead Online et comment analyser la situation ? Le projet n'était-il pas des plus risqués ? Produire des mises à jour ne revenait-il pas de toute façon à continuer de fouetter un cheval pourtant mal en point ? En analysant, les signes étaient là dès le début. Le marketing autour du projet était très discret pour ne pas dire totalement absent (pas de bande-annonce ni de vidéo de présentation de gameplay). De plus, le fait de sortir une version bêta était probablement une sécurité pour le studio mais sous-entendait fortement que l'expérience n'était tout simplement pas prête à voir le jour aussi rapidement après la sortie du mode histoire (selon les offres d'emplois déposées par Rockstar Games, il semblerait que le développement ait démarré à la mi-2017, donc tardivement). Dans ce contexte, difficile de sortir beaucoup de contenus sans prendre le risque de déstabiliser les bases de l'expérience. Du côté des joueurs, avec le succès sans précédent de GTA Online et la qualité du mode solo de Red Dead Redemption 2, les attentes étaient forcément très (trop ?) élevées. Avec toute l'expérience accumulée dans le domaine ces dernières années, la compagnie au R étoilé était toutefois en droit de rester confiante sur les capacités d'un tel jeu en ligne. Quelles étaient alors réellement les attentes du public ? En se penchant sur les différents éléments précédemment évoqués, Rockstar a beaucoup communiqué autour du mode en ligne en considérant qu'il était tout aussi important que GTA Online. Le fait est qu'à force de stagner, la frustration s'est d'autant plus accumulé du côté des fans, conscients que ce monde à encore beaucoup de choses à offrir mais constatant que rien n'est véritablement mis en place pour en tirer vraiment partie, du moins pas assez rapidement. Cependant, GTA Online et Red Dead Online peuvent-ils seulement fonctionner de la même manière ? Ou plutôt, la foudre peut-elle tomber deux fois au même endroit ? À son lancement, GTA Online disposait lui aussi de contenus mineurs et les joueurs se contentaient de suivre le rythme imposé par le studio. Mais avec les années, les joueurs se sont habitués à recevoir fréquemment des mises à jour importantes et alors même qu'elles ont diminué avec le temps, il y avait de toute façon assez de contenu pour patienter jusqu'au prochain évènement.   Hélas, il semble que Red Dead Online ait souffert de la comparaison (consciemment ou non) avec GTA Online et qu'une incompréhension est née entre le studio et les joueurs ; comme avec GTA Online et comme nous pouvons le voir dans les différentes interviews, la firme souhaitait prendre son temps et faire démarrer les joueurs en bas de l'échelle. À l'inverse, manquants cruellement de contenus, les joueurs ont très vite demandés des fonctionnalités (d'ailleurs similaires à GTA Online) qui arrivent initialement beaucoup plus tard dans le processus, comme la possibilité d'acheter des propriétés, de faire des braquages voir même parcourir une nouvelle carte. Une divergence de point de vue s'est alors installé ; tandis que les déclarations du studio mettaient les joueurs constamment en appétit, eux souhaitaient déjà avoir l'accès à la totalité du buffet. Ainsi, à chaque pas en avant qu'il faisait, le studio donnait la sensation d'en faire deux en arrière la mise à jour suivante. Pour illustrer le propos, le fait est que les joueurs accumulaient beaucoup d'argent mais, par manque de contenu, ne pouvaient pas le dépenser comme il se doit. Sans aucun doute, un groupe de développeurs talentueux et passionnés désiraient voir le jeu grandir et s'imposer comme une référence des jeux en ligne. Mais de toute évidence, les espoirs de la communauté n'ont jamais correspondu à la vision du studio, du moins dans l'absolu. Évidemment, nous n'avons pas toutes les cartes en main ni toutes les réponses à ce sujet et d'autres éléments ont pu rentrer en compte tels que la pandémie, des départs au sein de la compagnie ou divers changements stratégiques. De plus, le développement du prochain GTA a nécessité des décisions fortes et une remise en question du fonctionnement des équipes en interne, déplaçant de plus en plus de personnes vers ce qui semble être le jeu le plus attendu de l'histoire. Après tout, Red Dead Online était peut-être simplement au bon endroit mais au mauvais moment, un jeu avant l'heure, victime collatérale à l'aube d'un passage vers les nouvelles générations de machines. RED DEAD ONLINE EN BREF Plus de 55 millions d'exemplaires vendus à ce jour (Red Dead Redemption 2) 3 plateformes accueillant le jeu actuellement 5 États, 13 régions, 30 villes et lieux similaires 24 races de chevaux 59 armes, 8 équipements 5 moyens de transport 39 tenus hommes, 30 tenues femmes 178 espèces d'animaux, dont 41 animaux légendaires 15 espèces de poissons 43 types de plantes 5 rôles disponibles 7 personnages centraux 30 missions scénarisées 82 missions d'étrangers 22 personnages majeurs, 87 mineurs 10 primes légendaires, 3 primes prestigieuses 8 documents 10 missions de chasseur de primes 9 factions 5 bandes de hors-la-loi 1 propriété (distillerie clandestine) 2 familles (Braithwaite et Aberdeen) 24 activités 29 cartes au trésor 17 succès et trophées Ensemble de musiques joués dans le bar de la distillerie clandestine par Dirty Tyler Et vous, arpentez vous toujours les différents espaces de Red Dead Online ? Quels sont vos meilleurs souvenirs ? Quel bilan faites-vous et quel est votre point de vue sur la situation actuelle ? N'hésitez pas à nous donner votre avis dans les commentaires et à partager vos expériences en rejoignant la communauté GTA Network France sur Twitter, Facebook et Discord.
  22. Dans un récent blog (malheureusement fermé depuis après discussions avec des développeurs du studio écossais), Obbe Vermeij, ancien directeur technique chez Rockstar North, a dévoilé de nombreuses anecdotes de développement sur certains jeux sortis à la fin des années 1990 et dans les années 2000, l'occasion pour les joueurs d'en apprendre un peu plus sur les jeux de la compagnie au R étoilé et notamment la licence Grand Theft Auto. Nous vous proposons de retrouver ci-dessous la synthèse des informations concernant Grand Theft Auto, GTA2, Grand Theft Auto III, Vice City, San Andreas ainsi que Manhunt et Agent. GRAND THEFT AUTO Le premier jeu est parti d'une démo technique réalisée par Mike Dailly (développeur chez DMA Design à l'époque) avec une vue en plongée et des sommets de bâtiments en 3D. Auparavant, il était difficile de dessiner les cartes 3D et de les faire fonctionner à une fréquence d’images décente. La démo de Dailly utilisait un code similaire à Doom pour dessiner l'effet 3D mais la caméra ne pouvait pas s'incliner. Le jeu fonctionnait par ailleurs beaucoup mieux sur PC. La version PlayStation était gérée par une société externe appelée Visual Science, dirigée par Russel Kay (l'un des développeurs d'origine de Lemmings par DMA Design). Le PC disposant un processeur plus rapide et ayant beaucoup plus de mémoire (32 Mo à l'époque) qu'une PlayStation (2 Mo), le jeu a dû être réduit pour tourner correctement sur la Playstation. La version PC utiliserait 256 couleurs pour les textures (16 pour la Playstation). GTA n’a pas été conçu pour être un véritable succès. Il y avait de plus grands espoirs pour Body Harvest (un GTA-like) et d’autres jeux. Au départ, le jeu ne s’est pas très bien vendu et ce n’est qu’après une certaine controverse autour de la nature violente du jeu que les ventes ont repris. D'ailleurs, il y aurait eu une réunion chez l'éditeur BMG Interactive pour décider si cela valait la peine de sortir le jeu. GRAND THEFT AUTO 2 Après le premier épisode, l'équipe a immédiatement commencé le développement de GTA 2 qui a duré 2 ans (pour l'anecdote, le jeu s'appelait GBH jusqu'à ce qu'un accord avec l'éditeur soit finalisé). Pour ce nouvel opus, l'équipe tenait à corriger d'avantage de bugs et à peaufiner le jeu. Le système d'éclairage avait particulièrement besoin d'être amélioré et le jeu a nécessité de nombreux changements, notamment au niveau des armes. Bien que GTA 2 soit beaucoup plus solide et plus beau que l'original, il n'a pas vraiment été à la hauteur en termes de ventes. Pour plus d'informations, consultez les 20 ans de GTA. GRAND THEFT AUTO III Entre 1995 et 1999, plusieurs titres étaient en développement : GTA, GTA 2, Body Harvest (pour la Nintendo 64), Space Station Silicon Valley (N64), Tanktics, Covert Which Became Wild Metal Country, Attack Which (annulé) ou encore Clanwars Which (annulé). Leslie Benzies (ex-président de Rockstar North) et Aaron Garbut (actuel directeur artistique chez Rockstar North) ont travaillé sur un jeu Godzilla et la rumeur voulait que David Jones (fondateur du studio DMA Design, qui deviendra par la suite Rockstar North) obtienne les droits de la franchise. Ils ont par la suite pensé qu’il était plus logique de commencer à travailler sur un nouveau jeu GTA en trois dimensions. Il y a eu brièvement une autre ramification de GTA en cours de développement par l'équipe d'origine. Le jeu était connu en interne sous le nom de gta2.5 et était nommé ainsi pour deux raisons : il était la suite de GTA 2 et il devait disposer d'une perspective en 2.5 dimensions isométriques (ce qu'utilise un jeu comme Sim City aujourd'hui). Le jeu se déroulait d'ailleurs dans une ville inspirée de Miami. Finalement, le projet a été annulé lors du déménagement des bureaux de Dundee à Édinbourg. Grand Theft Auto III était très instable durant la majeure partie de son développement en raison du fait que les développeurs ont dû repartir de zéro et utiliser un nouveau moteur de jeu (RenderWare) qui n'était pas non plus très mature à l'époque. Il était d'ailleurs rare de terminer une mission sans qu'un crash ne se produise. La fréquence d'images était inférieure à 10 la plupart du temps et la carte était pleine de trous. Une base de données de bugs a même été créer et chaque programmeur, concepteur de niveaux et artiste avait une pile de feuilles sur son bureau dans l'espoir qu'un autre développeur plus expérimenté passe par là et corrige quelques bugs. Ce n'est qu'au cours des 5 derniers mois que tout s'est mis en place et que le jeu est devenu jouable. La collision dans un jeu étant généralement différente des polygones visuels. la carte peut comporter des trous que vous ne pouvez pas voir. Il était alors difficile pour les testeurs de tester la collision sur la carte. De ce fait, Alexander Roger (directeur technique chez Rockstar North de 2000 à 2008) a créé une arme spéciale qui, au lieu de balles, tirait des personnages de poupées de chiffon. Ainsi, les testeurs pouvaient parcourir la carte sur chaque bâtiment et sur chaque flanc de colline pour repérer les trous. Ils réessayaient avec des véhicules différents ou des armes différentes et faisaient un rapport détaillé pour les envoyer aux artistes, codeurs et level designers. Chaque fois qu'une modification était effectuée, il y avait une réelle chance qu'un bug soit dans le jeu car il n'y avait pas beaucoup de temps entre une modification et l'envoi d'une version aux bureaux de Rockstar Games à New York. Les testeurs avaient l'habitude d'effectuer des tests rapides pour s'assurer qu'aucun bug n'était présent dans le jeu. Le premier prototype de GTA III fonctionnait sur une Dreamcast. Pourquoi la lune change-t-elle de taille quand le joueur tire dessus, un des easter eggs les plus connus de la série ? Obbe Vermeij a lui-même placé la texture de la lune pour qu'elle soit raisonnablement visible. Par la suite, quatre artistes lui ont demandé s'il pouvait changer la taille. Le problème est que certains la voulait plus petite pour plus de réalisme tandis que d'autres la voulait plus grosse pour un rendu plus cinématographique. Vermeij a donc fait en sorte de rendre la taille modifiable avec un fusil de sniper pour que chacun puisse décider. Concernant le nombre de voitures similaires en circulation, cela était dû à la mémoire limitée de la Playstation 2. Le jeu pouvait en effet charger un nombre limité de véhicules selon le contexte. Par exemple, si le joueur était recherché par la police, le jeu chargeait en priorité les voitures et hélicoptères de police. Rockstar New York se serait montré plutôt discret pendant le développement de GTA III. Ils ont cependant été impliqués dans le travail de doublage, l'aspect commercial et le contrôle qualité du titre. Le développement du jeu a duré 2 ans et demi. Concernant le jeu en réseau, Obbe Vermeij a lui-même passé environ un mois à l'implémenter. Au départ, il avait un simple mode en match à mort où les joueurs marquaient des points. Cependant, en plus de nombreux bugs, il y avait beaucoup de problèmes au niveau de la bande passante et de la mise en relation entre les joueurs. De plus, les équipes de développement manquaient de temps jusqu'au prochain GTA. Pour ce qui est de la météo, chaque heure de jeu et type de météo était sélectionnée dans un tableau qui comportait des dizaines de données. La plupart des membres de l'équipe avaient travaillé ensemble et avaient au moins un jeu commercial à leur actif. La façon de travailler était organique. Les personnes proposaient des idées de missions et faisaient des essais. Initialement, l'idée était de rendre le jeu amusant et l’histoire n’était que secondaire. D'ailleurs, l'introduction du jeu impliquant Catalina et Claude a été ajoutée assez tard. Leslie Benzies avait placardé un mur de la salle de réunion avec des post-it. Ils étaient jaunes, verts et roses pour les missions, contacts et emplacements. Les missions étaient constamment déplacées et souvent transférées d'un point de contact à un autre. Ce n'est qu'une fois le doublage terminé que ces choses ont été gravées dans le marbre. Pour plus d'informations, consultez les 20 ans de GTA III. GRAND THEFT AUTO: VICE CITY L'idée de situer le jeu dans les années 80 à Miami vient de Rockstar New York. À l'origine, il était censé s'agir d'un pack de missions pour Grand Theft Auto III. Finalement, Vice City a commencé à être suffisamment différent de son prédécesseur et la décision a été prise d'en faire un jeu autonome (environ 6 mois plus tard). Cela a pris environ 6 mois aux programmeurs pour créer une version PC. Les artistes et les concepteurs de niveaux ont utilisé le code de GTA III pendant un certain temps jusqu'à ce que les programmeurs soient disponibles pour apporter des modifications. Le compagnie a payé un voyage à Miami pour toute l'équipe, qui a séjourné dans un hôtel à Miami Beach. Les artistes ont apporté leur appareil photo et certains ont travaillé sur une collection de textures. La façon de travailler était essentiellement la même que celle de GTA III. Rockstar New York était déterminé à améliorer le niveau de doublage et a embauché de nombreuses célébrités. Le fait que Ray Liotta interprète le personnage principal était d'ailleurs fantastique car à cette époque, les acteurs considéraient les jeux comme un recul par rapport au cinéma. Avec quelques changements mineurs comme une météo plus ensoleillée et les façades de néons, la ville paraissait plus méridionale et la musique des années 80 a transformé le jeu. Pour plus d'informations, consultez les 20 ans de GTA: Vice City. MANHUNT L'équipe qui avait précédemment travaillé sur Body Harvest s'est ensuite consacrée à Manhunt. Le ton sombre était là dès le début. Au départ, il y avait des idées très ambitieuses concernant l'IA. Les chasseurs devaient être organisés en groupe de quatre. Les chasseurs avaient un chef (sergent) et ces chefs communiquaient entre eux. Le joueur disposait d'une radio et pouvait suivre les conversations. Si un chasseur repérait un joueur ou quelque chose de déplacé, il le signalait à son supérieur. Ensuite, le supérieur prenait une décision sur la marche à suivre, donnait des ordres à ses hommes et informait les autres groupes de chasseurs. L'IA pouvait par exemple faire un balayage de la pièce pour détecter le joueur. Les concepteurs de niveaux n'avaient qu'à configurer les chasseurs et leur structure de commandement (lançant alors un jeu du chat et de la souris entre le joueur et les chasseurs). Malheureusement, cela ne s’est jamais vraiment concrétisé. Après 2 ans, le programmeur qui avait poussé l'idée (et écrit l'IA) a quitté l'entreprise et l'idée a été abandonnée. Le jeu tel qu'il a finalement été livré contient une version édulcorée de ces idées. Le joueur a toujours une radio et peut toujours entendre les conversations mais celles-ci sont maintenant scriptées et une grande partie de l'IA du chasseur l'est également. Pendant longtemps, Manhunt a utilisé une perspective à la première personne. À l'époque, de nombreux jeux étaient à la première personne et vue à la 3e personne n'était pas encore devenue la valeur par défaut. La chasse à l'homme à la 1ère personne était un peu plus immersive mais se déplacer était beaucoup plus difficile. Il était par exemple compliqué de s'accrocher ou monter aux échelles (le joueur n'avait aucune idée de ce qui pouvait se passer derrière lui). Assez tard dans le développement, Leslie Benzies a pris la décision de passer à la 3e personne et tout s'est amélioré. Au cours du développement, de nombreux changements de conception et problèmes techniques ont eu lieu. Cela a rendu la tâche difficile pour tous les développeurs et particulièrement les concepteurs de niveaux car ils n’avaient pas de jeu stable avec lequel travailler. Pendant longtemps, le jeu se figeait une seconde à chaque fois qu'un nouveau chasseur était créé. Cela signifiait que tous les chasseurs devaient être créés au début du niveau, ce qui n'était pas idéal. Au cours des deux derniers mois, une demi-douzaine de personnes de l'équipe GTA ont rejoint celle travaillant sur Manhunt pour corriger des bugs et optimiser le jeu (c'est pourquoi le jeu a des affiches, reflets et sons similaires à Grand Theft Auto). Il était clair dès le départ que Manhunt visait une certification +18/Mature. Rockstar New York a tenu à mettre l’accent et à explorer les thèmes sombres. Le jeu s’appelait ainsi dès le début. À un moment donné, Rockstar New York a essayé de nouveaux noms pendant plusieurs mois mais sans succès. Une fois Manhunt terminé, les équipes ont fusionné et sont passés au développement de GTA: San Andreas. Pour plus d'informations, consultez les 20 ans de Manhunt. GRAND THEFT AUTO: SAN ANDREAS GTA: San Andreas a bénéficié de 2 ans de développement et l'équipe était extrêmement confiante et ambitieuse. Le tout premier GTA disposant de trois villes, le studio souhaitait refaire la même chose. Il y a eu une réunion où trois personnes voulaient que les villes soient sur des cartes différentes car cela permettrait d'économiser de la mémoire et les modèles des lignes d'horizon des villes n'auraient pas eu besoin d'être mémorisés en même temps (le premier jeu avait d'ailleurs trois villes sur des cartes différentes où le joueur prenait des avions/bus/trains pour voyager entre les cartes). Pour d'autres, il était important de pouvoir circuler entre les villes, même si cela impliquait d'aspirer de la mémoire ailleurs. Habituellement, lorsque Leslie Benzies avait une opinion bien arrêtée sur quelque chose, c'était exactement ce qu'il fallait faire. Il semblait avoir le meilleur jugement. Le studio a repris le code de GTA: Vice City comme fondement. Beaucoup de choses ont été améliorées mais aucune amélioration structurelle n'était nécessaire. Rockstar New York a organisé un autre voyage de recherche pour le jeu. Ils ont loué beaucoup de voitures et les équipes ont roulé entre Las Vegas, Los Angeles et San Francisco. Les éléments RPG ont posé de réels problèmes. Si le joueur mangeait trop, CJ était trop gros pour escalader certains murs ou courir vite. Cela rendait certaines missions impossibles et le contrôle qualité devait détecter tous ces cas. Concernant la présence du Big Foot dans le jeu et le fait que certains joueurs pensaient entendre un bruit suspect aux abords du Mont Chiliad, il s'agissait en réalité du ventre gargouillant de CJ lorsqu'il n'avait pas le ventre plein. Le fait d'inclure beaucoup trop de contenus ont rendu les choses difficiles pour les développeurs car cela créait beaucoup de bugs. Les trois villes avec la campagne ont presque rendus fous les dessinateurs de cartes. GTA III et GTA: Vice City avaient des cartes de 4x4 km alors même qu'il y avait beaucoup d'eau. La carte de San Andreas était de 6x6 km et beaucoup plus densément remplie. Rockstar New York était particulièrement actif dans la recherche. Ils sont venus avec de longues listes de choses que font les différents gangs de Los Angeles. Ils ont insisté sur le fait que différents gangs devraient avoir différentes animations de marche. L'équipe a continué de s'agrandir au fur et à mesure et celle consacrée à Manhunt s’est même jointe au milieu du développement. Au total, 80 développeurs étaient présents à la fin du développement en plus du département de test à Édimbourg. Rockstar New York avait également des testeurs et des producteurs. Le jour de la sortie, les magasins ouvraient à minuit et Obbe Vermeij est allé jeter un oeil dans l'un des grands magasins d'Édimbourg. Il y avait une file d'attente d'environ 50 mètres et cela semblait être une nuit magique pour lui, d'autant qu'à l'époque, sans Internet, il est difficile d'évaluer l'enthousiasme des joueurs. Pour plus d'informations, consultez les 15 ans de GTA: San Andreas. AGENT Après GTA: San Andreas, Rockstar North voulait faire un autre jeu en dehors de Grand Theft Auto et certains artistes voulaient créer un jeu de survie zombie. L'idée du jeu de zombie est restée pendant plusieurs mois. Le titre provisoire du jeu était Z (prononcé Zed et non Zee). L'idée était d'utiliser le code de GTA: San Andreas tel quel. Le jeu devait se dérouler sur une île écossaise brumeuse et balayée par les vents où le joueur serait constamment attaqué par des zombies et devrait utiliser des véhicules pour se déplacer. L'acquisition de carburant aurait d'ailleurs été une grande partie du jeu. L'idée s'est rapidement essoufflée et a été abandonnée au détriment de Grand Theft Auto IV. Concernant Agent, une démo a été réalisée avec le moteur de GTA incluant un deltaplane et une voiture qui se transformaient en sous-marin. Leslie Benzies et Aaron Garbut se sont rendus dans les locaux de Rockstar San Diego et Rockstar Vancouver pour faire une démonstration du jeu et convaincre les autres studios du label d'utiliser ce moteur. C'est ainsi que Bully a fini par utiliser le moteur GTA. La démo du jeu d'espionnage est devenue un jeu de production complet. Leslie Benzies tenait à faire quelque chose dans ce sens. L'idée était de diviser l'équipe de Rockstar North en deux : l'une travaillerait sur les extensions de GTA IV et l'autre sur Agent. En interne, le projet était connu sous le nom de Jimmy. Il s'agissait d'un jeu à la James Bond et Jimmy était la version écossaise de James. Le jeu devait se dérouler dans les années 70, être plus linéaire que GTA avec un certain nombre de lieux. Il y avait une ville méditerranéenne française, une station de ski suisse, Le Caire et à la fin une grande fusillade avec des lasers dans l'espace. Les développeurs ont travaillé dessus pendant plus d’un an mais le jeu ne progressait pas et toute l'entreprise devait se concentrer sur le prochain GTA. Il aurait par la suite été confié à un autre studio interne à Rockstar mais n'aurait jamais été terminé. Pour plus d'informations, consultez notre dossier sur les dessous du projet Agent. Lien : Blog d'Obbe Vermeij (fermé)
  23. Isyanho

    Le premier trailer de GTA VI arrive le 5 décembre !

    25 octobre 2011 : révélation du nom et logo. 2 novembre 2011 : première bande-annonce. En tout cas, les hommages se multiplient :
  24. Isyanho

    Le premier trailer de GTA VI arrive le 5 décembre !

    Toujours pas de nom officiel ni de logo, elle s'annonce spéciale cette première bande-annonce Après 10 ans d'attente, nous y sommes enfin ! L'artwork est déjà très classe et j'ai hâte d'analyser les premières images. Que ça va être bon !
  25. Isyanho

    Manhunt fête ses 20 ans !

    Au début des années 2000, Rockstar Games est en quête de nouvelles franchises à commercialiser. Des premiers titres Grand Theft Auto à Midnight Club en passant par Max Payne, la compagnie se donne pleinement les moyens d’étendre son catalogue de jeux avec la volonté de sortir plusieurs titres chaque année. À cette période, une nouvelle IP est en plein développement chez Rockstar North sous le moteur de jeu RenderWare : Manhunt. Avec ce nouveau jeu, la compagnie au R étoilé souhaite emprunter une autre direction par rapport aux productions précédentes en proposant un jeu d’horreur qui va redéfinir le genre et dépasser les limites établies dans le domaine par les différents acteurs de l’industrie. Comme souvent, l’ambition de vouloir faire avancer le média du jeu vidéo ne va pas être sans conséquences. En ce 19 novembre 2023, à l'occasion du 20e anniversaire, nous revenons aujourd’hui sur le premier Manhunt, véritable tournant dans l'histoire de Rockstar Games et des jeux d'horreur. HORREUR URBAINE Manhunt est officiellement annoncé le 14 mai 2003 lors de l'E3 et prévu pour l’automne uniquement sur Playstation 2. Sans plus de détails, le jeu est décrit comme une expérience qui « explore les profondeurs de la dépravation humaine dans un conte vicieux et sadique d'horreur urbaine. » Le 24 mai 2003, la compagnie de Sam Houser lance un site web fictif qui présente Valiant Entertainment, une prétendue société de vidéo fétichistes hardcore, accompagné d’un court extrait de film sur des images de caméra de surveillances. Le site web n'existant plus (le nom de domaine ayant expiré en 2012 et la page ayant été transformée en une page de pétition pour le lancement d'un Manhunt 3), vous pouvez retrouver des archives du site à cette adresse, ici et là. Au mois d'août, Take-Two, société mère du studio, annonce que Manhunt est attendu pour le mois d'octobre (en même temps qu’un certain Max Payne 2), sans plus de précisions une fois encore. Début septembre, dans un e-mail annonçant le lancement officiel du site web de Manhunt, l'éditeur précise que le jeu est désormais prévu pour le 19 novembre en Amérique du Nord et le 21 novembre en Europe. Le jeu ne souffre d’aucun retard et les joueurs se lancent cette aventure sanglante. Que le cauchemar commence. SOURIEZ, VOUS ÊTES FILMÉS ! Situé dans la ville fictive de Carcer City, le joueur suit l'histoire de James Earl Cash, prisonnier et condamné à mort qui se voit forcé de participer à un snuff movie (un film dans lequel les victimes sont réellement torturées ou tuées). Pour retrouver sa liberté, James se voit contraint d'assassiner des criminels envoyés pour le chasser sous l'œil des caméras de surveillance du pénitencier désormais dirigé par un réalisateur aux goûts très douteux. Cette approche est grandement inspirée de différentes œuvres de la littérature comme The Running Man de Stephen King (lequel présente une société dystopique qui organise un jeu télévisé sordide où les participants doivent échapper aux tueurs qui les poursuivent) ou encore The Most Dangerous Game de Richard Connell, qui conte l’histoire d’une lutte entre deux hommes où le chasseur finira par devenir la proie. Manhunt est un jeu d'action/infiltration furtif à la troisième personne qui se compose de 20 niveaux (ou scènes) dont 4 sont à débloquer au fil de l'aventure. Le joueur doit survivre aux scènes en éliminant les membres de gangs ennemis, que ce soit furtivement (en approchant un ennemi dans son dos sans être détecté) ou directement avec des armes à feu. À la fin de chaque scène, le joueur est noté en fonction de sa performance et reçoit 1 à 5 étoiles en fonction du temps écoulé et de la brutalité des exécutions. Pour gagner le maximum d'étoiles, un nombre défini d'exécutions brutales doit être effectué au cours de chaque scène. À chaque exécution, la caméra passe à la vue du réalisateur et offre un gros plan sur l'action qui se termine bien souvent par des éclaboussures de sang sur l'ensemble de l’écran. Par ailleurs, le réalisateur peut donner divers objectifs aux joueurs au fur et à mesure que le jeu avance comme tuer un ennemi avec une certaine arme pour déverrouiller une porte ou sauver voir guider des personnes. Le jeu dispose de 3 niveaux d’exécutions : rapides (brèves et peu sanglantes), violentes (gore) et sanglantes (horrible et très sanglantes). Une fois que le joueur a verrouillé un ennemi, le réticule de verrouillage change de couleur selon le temps qui s'écoule pour indiquer trois niveaux de brutalité : blanc, jaune et rouge. Plus le joueur reste appuyer sur le bouton d'exécution, plus celle-ci sera brutale et la façon dont les ennemis luttent pendant les éliminations est horriblement réaliste, le jeu dispose d'un véritable travail sur le son qui ajoute une couche supplémentaire de frissons horrifiques. Afin de faciliter l'approche du joueur avec son environnement, les développeurs ont mis en place un système de zones d'ombre afin que le joueur puisse se cacher et attendre le meilleur moment pour agir. Dans ces zones, le joueur est indétectable à moins qu'un ennemi ne le voie initialement entrer. Cependant, il peut attirer volontairement l'attention des criminels à proximité en lançant des objets (bouteilles, canettes, des briques et même des têtes coupées…) pour tendre une embuscade. L'intelligence artificielle des ennemis joue également un rôle important dans l’expérience de jeu car bien qu'elle soit plutôt indulgente au début (laissant volontairement des secondes en plus aux joueurs pour agir), elle évolue au fil de l'aventure en devenant plus intelligente et agressive jusqu'à ce que les ennemis puissent également utiliser les zones d'ombres pour surprendre le joueur. Alors que le studio n’a pas souhaité encombrer l'écran du jeu (HUD) pour plus d'immersion, un radar est placé sur le côté inférieur gauche et permet de transmettre les mouvements des ennemis à l'aide de flèches de différentes couleurs : jaune (l'ennemi est en mouvement), orange (l'ennemi pense avoir entendu quelque chose) et rouge (l'ennemi voit ou entend clairement le joueur). Comme une chauve-souris utilisant l'écholocation pour se repérer, les ennemis se concentrent d'avantage sur le son que sur le visuel. De plus, lorsqu’ils sont immobiles, ils ne sont plus visibles sur le radar et forcent le joueur à faire preuve de prudence. Pour survivre, une vingtaine d'armes sont disponibles. Des sacs en plastique aux battes de baseball en passant par des pieds-de-biche, couteaux et armes à feu, il existe plusieurs façons d'arriver à ses fins. Dans l'obscurité, les joueurs peuvent même façonner une lampe de poche sur leurs armes. Cash ne peut cependant transporter qu'une seule arme par classe mais peut récupérer des munitions sur les ennemis morts ou après avoir terminé une scène (qui sauvegarde tout automatiquement). Lorsque le joueur subit des dégâts, sa santé s'épuise et peut être restaurée grâce à l'utilisation d'analgésiques disponibles dans chaque scène. Il dispose également d'une jaune d'endurance qui s'épuise lors de courses intenses mais se reconstitue automatiquement lorsqu'il reste immobile. En option supplémentaire, le joueur peut utiliser le microphone de la PlayStation 2 et de la Xbox pour distraire les ennemis du jeu avec sa propre voix. Ainsi, cela ajoute un élément à l'aspect furtif du jeu car désormais, les joueurs doivent s'abstenir de faire du bruit (et même ne pas respirer trop fort dans les zones d'ombres, car ces sons peuvent également attirer l'attention des chasseurs à proximité). SAUVE-QUI-PEUT Un mois, c'est le temps qu'il aura fallu à Manhunt pour être interdit en Nouvelle-Zélande par L'OFLC néo-zélandais (l'Office fédéral du film, de la littérature et de la classification) qui déclare : « C'est un jeu où la seule chose que vous faites est de tuer tous ceux que vous voyez. Vous devez au moins acquiescer à ces meurtres et éventuellement les tolérer ou même vous efforcer d'en profiter ». Alors même qu'il est bel et bien sorti en Nouvelle-Zélande avec une note mature, qu'il fut brièvement disponible dans les magasins et que sur ce territoire les notes sont auto-appliqués par les éditeurs sans la contribution directe de l'OFLC, celui-ci peut intervenir et choisir d'interdire le jeu après avoir examiné son contenu. L'année suivante, direction l'Ontario (province du Canada) et sa Commission de contrôle cinématographique qui attribue pour la première fois de son histoire la note R à un jeu suite aux plaintes de certains parents, signifiants par la suivante que le jeu ne peut être vendu ou loué à des personnes âgées de moins de 18 ans (sous peine de prendre des amendes de 25 000$ pour les mineurs et jusqu'à 100 000$ pour les vendeurs). Le ministre de la Consommation de l'Ontario, Jim Watson déclare : « Je pense que c'est une bonne décision de la part du conseil. Certains de ces jeux vont trop loin au point de devenir si dégradants et franchement, les jeunes enfants ne devraient pas participer à certains de ces jeux vidéo. Je n'ai jamais rien vu de tel auparavant ». Les versions Xbox et PC voient le jour le 23 avril 2004. Bien que plus fluide et graphiquement plus net que la version Playstation 2, la version Xbox n'apporte pas de grandes modifications. La version PC se montre quant à elle bien plus efficace avec une meilleure fluidité et la possibilité de changer les angles de vue des caméras au cours du jeu. Malheureusement, la comptabilité micro est absente sur cette version. Au mois de juillet, le jeu se voit être lié au meurtre d'un adolescent au Royaume-Uni, une situation qui poussera la plus grande chaîne du territoire, Dixons, a retiré Manhunt de ses magasins. Rockstar réagira dans un communiqué : « Nous avons toujours apprécié Dixons en tant que partenaire de vente au détail, et nous respectons pleinement leurs actions. Nous sommes naturellement très surpris et déçus qu'un détaillant choisisse de retirer n'importe quel jeu. Nous rejetons toute suggestion ou association entre les événements tragiques et la vente de Manhunt ». Par la suite, la police écartera officiellement tout lien entre le jeu et ce meurtre en citant une "simple" histoire de drogue et Take-Two communiquera s'exprimera à son tour : « La transcription de l'affaire montre clairement ce qui s'est réellement passé. Lors de la condamnation, le juge, la défense, le parquet et la police de Leicester ont tous souligné que Manhunt n'avait joué aucun rôle dans l'affaire ». Ajoutant qu'il respecte les personnes qui ne sont pas d'accord avec lui, l'éditeur informe soumettre le jeu aux instances appropriées afin qu'il obtienne une note de 18 tout en espérant que cela convienne à tout le monde. De son côté, le British Board of Film Classification (organisme qui évalue la classification des médias au Royaume-Uni) souligne dans un long communiqué que Manhunt a obtenu une note de 18 (l'équivalent d'une note « Mature ») mais que le titre ne devrait pas être joué par des mineurs. Pour clarifier les choses, les représentants de Rockstar n'hésiteront d'ailleurs pas à répéter que leurs jeux sont effectivement réservés aux adultes : « Il existe une structure de certification claire en place et Manhunt a été clairement classé comme 18 par le British Board de la classification des films. Il ne doit pas être en possession d'un mineur. Rockstar Games est l'un des principaux éditeurs de divertissements interactifs destinés à un public mature et commercialise ses jeux de manière responsable, en ciblant la publicité et le marketing uniquement sur les consommateurs adultes de 18 ans et plus. Rockstar Games soumet chaque jeu pour certification au British Board of Film Certification et marque clairement le jeu avec la classification approuvée par le BBFC ». En Allemagne, par une décision du 19 juillet 2004, le tribunal de district de Munich ordonne l'interdiction du titre sur l'entièreté du territoire. Le 29 septembre 2004 et suite à l'affaire au Royaume-Uni, Manhunt se voit finalement refuser la classification et interdit à la vente en Australie par l'OFLC à la demande du procureur général Philip Ruddock, alors même que le jeu est disponible depuis bientôt 1 an sur le sol australien sous la note MA15+ (qui autorise l'achat du produit aux personnes de plus de 15 ans) : « De l'avis de la commission de révision de la classification, le jeu justifie un refus de classification car il contient des éléments au-delà de ceux énoncés dans les directives de classification et la législation pour un jeu informatique à la classification MA15+ ». Par la suite, les magasins seront informés que toute publicité pour Manhunt doit être retirée et T2 ne fera aucun commentaire sur cette situation. Des années plus tard, en 2011, la plateforme Steam retire le jeu de la vente pour les utilisateurs australiens tout en remboursant les précédents acheteurs. L'année suivante, c'est la Russie qui souhaite interdire le jeu suite à un drame survenu à Moscou quelques jours plus tôt. En 2013, Rockstar annonce que titre débarque le 13 mai en Europe et le 14 en Amérique du Nord sur le service Playstation Network de Sony dans la collection PS2 Classics. En 2016, le jeu débarque sur Playstation 4 en résolution 1080p pour une quinzaine d'euros. En 2021, le jeu débarque également (accompagné d'autres jeux du studio) en rétrocompatibilité sur Xbox One et Xbox Series X|S. Fait intéressant, pas plus tard que l'année dernière, un utilisateur a déposé une demande d'accès aux fichiers liés à la décision de l'Australian Classification Board d'interdire Manhunt sur la PlayStation 2 en 2004. Pour les plus curieux, sachez qu'il a reçu une réponse favorable et que ces fichiers sont intégralement disponibles à cette adresse. RÉSULTATS D'AUTOPSIE Au 26 mars 2008, la série comptait 1,7 million d'exemplaires vendus dans le monde. Mais alors, que retenir de Manhunt ? Si le jeu a repoussé les limites de la violence dans les jeux vidéo avec son contenu réaliste et son intrigue dérangeante, qui lui a par la même valu bon nombre de polémiques et d'interdictions, la plupart des joueurs ont été séduits par cette expérience particulière. Au-delà de son ambiance déstabilisante, le jeu fait également écho au contexte de son époque. Au début des années 2000, la télévision fait plus que jamais partit de nos vies et la télé-réalité devient rapidement à la mode (notamment Survivor et American Idol aux Etats-Unis). C'est un fait, les gens souhaitent voir des émissions plus proches de la réalité sans pour autant être ennuyant, et surtout, avec des vrais enjeux dramatiques : désormais, des caméras portatives suivent des personnes « ordinaires » qui finissent par adopter des comportements qui attirent l'attention des téléspectateurs. De plus, les citoyens américains ont souvent exprimé leur crainte d'être surveillé ou écouter à tout moment par l'Etat. Via l'explosion des réseaux sociaux et l'évolution de la technologie, le voyeurisme s'est petit à petit installé dans le quotidien des personnes ; en quelques instants, nous pouvons être informé d’événements qui se déroulent à l'autre bout du monde ou parler à quelqu'un peu importe où il se trouve. En retour, nous offrons intentionnellement ou non nos informations personnelles qui atterrissent dans des bases des données d'entreprises ou des spécialistes de marketing. Dans l'idée que tout est enregistrée pour le divertissement, l'expression "Big Brother-is-watching-you" fait son apparition début 2000 et est utilisée pour qualifier toutes les institutions ou pratiques portant atteinte aux libertés fondamentales et à la vie privée des populations ou des individus. Elle est par la suite devenue une façon de dénoncer les systèmes de surveillance. De plus, le jeu permet de nous questionner sur notre propre volonté et sur l'avancée de la société : jusqu'où peut-on repousser les limites dans cette nouvelle ère des jeux vidéo ? Quelle satisfaction trouvez-vous dans la violence et quelle est sa place ? Est-ce que vous aimeriez participer à ce type de scénario ? Alors que nous considérons les pratiques de l'antagoniste comme dégoûtants et ignobles, nous participons activement à leur réalisation. Manhunt dispose donc un récit qui joue constamment avec les notions de contrôle de manière subtile mais diabolique dans la mesure où nous sommes notés à quel point nous pouvons être cruels et malveillants envers les autres personnages. Peut-être que la seule façon de gagner dans un sens véritable est d'éteindre le jeu au mépris du pouvoir qu'il peut détenir sur vous ? Peu importe à quel point un jeu essaie de vous faire peur, il essaie toujours de vous donner l'espoir de pouvoir vous en sortir. Peu de temps après la sortie de Manhunt, l'écrivain Levi Buchanan écrit pour le Chicago Tribune : « Si Manhunt réussit à se vendre, il en dira plus sur la fascination de l'Amérique pour la violence que n'importe quel discours politique ou débat social. Cela fait de Manhunt le jeu vidéo le plus important des cinq dernières années ». De son côté, Christian Cantamessa, concepteur de niveau principal sur Manhunt explique : « Nous voulons créer un jeu qui délivre un commentaire social cinglant sur le voyeurisme médiatique, le trafic de violence comme divertissement et l'inexactitude inhérente au système pénal américain ». Reprise de Kill The Rabbit par Fatal Audio Et vous, quels sont vos souvenirs sur le jeu ? Souhaitez vous que Rockstar Games sorte un nouvel opus de la série ? N'hésitez pas à nous donner votre avis dans les commentaires et à partager vos expériences en rejoignant la communauté GTA Network France sur Twitter, Facebook et Discord.