Salut,
J'ai fini RDR II l'autre jour et je me suis rendu compte que c'était sans doute un des meilleurs jeux, non seulement auquel j'ai joué mais en plus un des meilleurs jeux de R*. J'ai évité le spoil dans mon explication (sauf une balise).
Au final j'ai retrouvé les mêmes sensations que lorsque j'ai découvert GTA IV. Une volonté d'aller plus loin qu'avant, de tout bosser. Le monde, les personnages, le scénario, les mécaniques de jeu.
Après la petite déception du solo de GTA V (amplifiée par GTA Online et la fausse promesse du DLC solo), RDR II semble être le bon bol d'air frais qui répondait à une inquiétude qui subsistait dans mon esprit : le jeu multijoueur va-t-il galvaniser les foules au point qu'on laisse de côté (ou qu'on en fasse une offre de "niche") les jeux scénarisés?
Je vais insister sur le parallèle avec GTA V même si les deux licences n'ont pas la même histoire et ne rassemblent pas les même cibles (on est quand même forcés d'admettre que RDRedemption ne serait jamais RDRedemption sans RDRevolver + GTA).
Et oui, il est sorti bien après GTA V mais son développement est arrivé pas si longtemps après que celui de GTA V ait commencé.
On disait que GTA V était la synthèse de tous leur précédents jeux (GTA IV, RDR, MP3), c'est bien RDR2 qui en est la véritable synthèse. Le système de choix poussé, les centaines de situations et rencontres possibles d'un bout à l'autre de la carte (GTA V fait franchement pâle figure à côté). Le système d'honneur est pour une fois vraiment utile, il a des conséquences d'un bout à l'autre de l'histoire.
C'est long, c'est cohérent, c'est beau, c'est grand, c'est détaillé. Et la simplicité du scénario permet de l'exploiter à fond : les personnages sont bien plus intéressants et travaillés que dans GTA V. Cette bande de Dutch est plurielle, bizarre, drôle, décevante, chiante, attachante : au final on passe vraiment du temps avec eux et tout est construit pour qu'on traverse toutes les émotions avec eux.
Arthur est un des meilleurs personnages que R* ait fabriqué. Il est certes, simple (comme l'histoire du jeu) mais il est profond, il est vrai. On est avec lui dans chaque décision a prendre, on est réellement frustré de certaines tournures scénaristiques (qu'on a causées !).
Les lourdeurs et lenteurs qu'on a pu lui reprocher comme étant des contraintes (déplacements lourds, loot sur-animé, cycles de sommeil...) sont suffisamment équilibrés pour justement ne pas nous contraindre et nous apprendre à nous gérer.
La fin du jeu est monumentale. J'ai rarement était aussi bluffé par un final de jeu vidéo.
Le seul point négatif que j'ai trouvé c'est le manque d'ergonomie sur certaines phases de loot, la rigueur du déplacement et de la visée mais ça ne dérange que quelque fois sur les dizaines d'heures de jeu.
RDR II m'a fait définitivement ranger GTA V au placard et m'a permis d'espérer ce que peut être un vrai GTA VI. Oui je tâcle encore une fois GTA V mais j'ai tellement été déçu comme beaucoup de monde que RDR II est une occasion en or de prouver que R* pouvait faire bien mieux en 2013 comme ils nous l'avaient déjà démontré avec GTA IV.
Au final quand on regarde bien, si comme moi, on considère GTA IV comme une vraie rupture dans l'histoire du studio, la suivante est bien RDR II : les critiques positives et négatives qu'on lui adresse sont les mêmes (bouleversement technologique, surréalisme, lourdeurs de gameplay, profondeur du scénario, un multi presque anecdotique).
Et puis, ca me donne presque envie d’appeler GTA V : GTA IV Episodes from San Andreas tant il laisse un gros vide vis-à-vis de la promesse (et peut être d'une trop grande attente aussi je l'admets).
Merci pour ce super moment de jeu vidéo R* !